La famille d'une traductrice mongole assassinée demande l'extradition en Malaisie de son meurtrier

17:2414/10/2024, lundi
AFP
L'ancien membre de l'Unité d'action spéciale (UTK), l'inspecteur Cif Azilah Hadri, qui a assassiné une femme mongole, Altantuya Shaariibuu.
Crédit Photo : X /
L'ancien membre de l'Unité d'action spéciale (UTK), l'inspecteur Cif Azilah Hadri, qui a assassiné une femme mongole, Altantuya Shaariibuu.

La famille d'Altantuya Shaariibuu, une traductrice mongole assassinée en 2006, a appelé lundi les autorités malaisiennes à obtenir l’extradition de l’un des meurtriers en fuite en Australie.

Le meurtre de cette femme de 28 ans, survenu près de Kuala Lumpur, est lié à un scandale de pots-de-vin présumés autour de l’achat de sous-marins français.


Altantuya Shaariibuu a été assassinée par balle, puis son corps a été démantelé à l’aide d’explosifs. Deux anciens policiers, gardes du corps de l'ex-ministre de la Défense malaisien Najib Razak, ont été condamnés pour ce meurtre. L'un d'eux, Sirul Azhar Umar, s’est enfui en Australie en 2015. Après avoir été détenu par les services d'immigration australiens, il a été libéré en novembre 2023.


L’appel de la famille intervient juste après que le tribunal fédéral malaisien a commué la peine de mort d'Azilah Hadri, l'autre policier impliqué, en 40 ans de prison. La Malaisie a en effet aboli la peine capitale l'an dernier pour certains crimes, comme le meurtre, et permet désormais aux juges de prononcer des peines moins lourdes.

L'Australie ne procède pas à des extraditions vers des pays où la peine de mort est appliquée. Toutefois, l’avocate de la famille, Sangeet Kaur Deo, a estimé que la situation avait évolué et que
"plus rien ne justifie un retard supplémentaire".
Elle a ainsi appelé le procureur général malaisien à
"agir rapidement"
pour obtenir le retour de Sirul Azhar Umar afin qu'il purge sa peine en Malaisie.

Altantuya Shaariibuu avait travaillé comme traductrice lors des négociations pour l’achat de sous-marins Scorpène et Agosta à la Malaisie, un contrat signé en 2002 avec le groupe français DCNI, allié de Thales. Depuis des années, des rumeurs circulent sur une possible implication de Najib Razak et de son épouse Rosmah Mansor dans ce meurtre, accusations qu’ils ont toujours niées.

À lire également:




#Malaisie
#Mongolie
#Australie
#meurtre
#justice
#tribunal
#France
#industrie
#défense
#Najib Razak
#Rosmah Mansor
#Altantuya Shaariibuu
#extradition
#Sirul Azhar Umar
#sous-marins français
#Scorpène
#affaire de corruption
#Thales