La commission des Finances de l'Assemblée nationale française a officiellement demandé, ce mercredi 16 octobre, à être dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête pour déterminer les raisons du dérapage des finances publiques, a rapporté la presse locale.
Cette annonce intervient alors que les oppositions accusent Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs d'avoir laissé déraper le déficit public de la France, plongeant le pays dans une dérive financière. Selon l'exécutif français, le déficit public pourrait atteindre les 6,1 % du PIB en 2024.
La commission d'enquête pourra ainsi convoquer certains témoins et les poursuivre éventuellement en cas de fausse déclaration. L'ex-ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, désormais professeur invité de l'université de Lausanne (Suisse), devrait être entendu.
Outre la gauche, cette commission d'enquête était également réclamée par le Rassemblement national (extrême droite) et l'Union des droites pour la République (UDR) d'Éric Ciotti (droite).
La France a mené des révisions de sa prévision de déficit pour 2024, passant de 4,4% fin 2023 à 5,1% en avril pour culminer à 6,1% du PIB. Le gouvernement s'est engagé sur une trajectoire plus longue pour espérer revenir sous la limite de 3% tolérée par Bruxelles, en 2029 désormais contre 2027 auparavant.
Le gouvernement Barnier avait présenté jeudi 10 octobre son projet de loi de finances pour 2025 prévoyant 60 milliards d'euros d'économies afin de ramener le déficit public à 5%.
La dette française, pourtant abyssale avec plus de 3 200 milliards d'euros, a échappé jusqu'à présent à la dégradation par les agences de notation.