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Le ministre français du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin (G), et le ministre français de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Antoine Armand (D), lors d'un point de presse après la réunion hebdomadaire du cabinet au cours de laquelle le budget 2025 de la France a été présenté, le 10 octobre 2024 à Paris.
Le gouvernement français s'est défendue vendredi d'avoir présenté un budget "d'austérité" pour 2025 malgré les baisses massives de dépenses envisagées, mettant en garde contre une "lecture pavlovienne" du texte.
"Quand nous parlons d'austérité (...), je pense qu'il faut prendre un peu de recul"
, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.
Bien que 41,3 milliards d'euros de baisses de dépenses soient inscrites dans le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour redresser les finances publiques, la dépense continuera de croître l'an prochain, quoiqu'à un rythme ralenti, a-t-il souligné.
Ces textes prévoient aussi pour 19,3 milliards d'euros de hausses d'impôts, portant l'effort total souhaité à 60,6 milliards d'euros pour réduire le déficit public à 5% du PIB, contre 6,1% en 2024, avec une croissance attendue à 1,1% comme cette année.
Ils sont jugés
par la gauche qui a vertement critiqué la taxe sur l'énergie ou les suppressions de postes dans l'Education nationale.
Pour le Rassemblement national (RN, extrême droite), qui voit dans le report de la revalorisation des pensions un
, le PLF manque de
après 50 ans de
tandis que le MoDem (centre), partenaire du gouvernement, s'est dit prêt à
au texte.
"Le Premier ministre a annoncé une revalorisation anticipée du Smic (salaire minimum) à hauteur de 2% à partir du 1er novembre"
et
"l'ensemble des prestations seront revalorisées"
en 2025, mais avec un report de six mois pour les pensions, a insisté Antoine Armand.
Il a aussi souligné que la revalorisation de 2% des tranches de l'impôt sur le revenu permettrait à presque 530.000 foyers de rester hors du champ de cette imposition.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a mis en garde les députés contre
"une lecture un peu pavlovienne"
du budget:
"Un budget en hausse, c'est bien; un budget en baisse, c'est mal."
"Pourquoi faut-il systématiquement considérer qu'un bon budget ministériel est un budget systématiquement en hausse? Ne devons-nous pas avoir la discipline de regarder les besoins réels en face et leurs évolutions?"
, a-t-il interrogé.
"Les dépenses de l'ensemble de la sécurité sociale, toutes branches confondues, vont augmenter (...) en 2025. L'austérité, ce n'est pas ça",
a-t-il ajouté.
L'agence de notation Fitch dévoile par ailleurs vendredi son diagnostic de l'économie française qui pourrait déboucher sur un statu quo ou une rétrogradation de sa note.
Une dégradation de note par une agence a généralement pour effet de renchérir les taux d'emprunt de la France auprès des investisseurs dont le taux à dix ans, la référence pour les comparaisons internationales, est déjà supérieur à celui de l'Espagne et du Portugal, des pays autrefois réputés plus dépensiers.
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