La Chine se dote d'une nouvelle loi contre les pressions étrangères

15:0329/06/2023, Perşembe
MAJ: 29/06/2023, Perşembe
AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) serrant la main de Wang Yi, directeur du bureau de la commission centrale des affaires étrangères de Chine, à la maison d'hôtes d'État Diaoyutai à Pékin, le 19 juin 2023. Crédit Photo: Leah MILLIS / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) serrant la main de Wang Yi, directeur du bureau de la commission centrale des affaires étrangères de Chine, à la maison d'hôtes d'État Diaoyutai à Pékin, le 19 juin 2023. Crédit Photo: Leah MILLIS / POOL / AFP

L'adoption en Chine d'une nouvelle loi sur les "relations extérieures" offre au pays un outil pour parer aux "sanctions" et autres mesures jugées hostiles, a estimé jeudi le plus haut responsable chinois pour la diplomatie.

Le Parlement chinois, soumis à l'autorité du Parti communiste (PCC) au pouvoir, a adopté mercredi un texte censé muscler la réponse de la Chine face aux pressions étrangères et qui donne notamment une base légale aux mesures de représailles.


Ce texte, qui entrera en vigueur le 1er juillet, survient au moment où la Chine est aux prises ces dernières années avec des sanctions américaines, en particulier dans le domaine technologique, qu'elle perçoit comme une entrave à son développement. 

La
"loi sur les relations extérieures est une urgente nécessité pour sauvegarder notre souveraineté nationale, notre sécurité et nos intérêts de développement",
a indiqué Wang Yi, le patron de la diplomatie chinoise.

Elle fournira à la Chine
"une base juridique"
pour lutter contre
"les mesures d'endiguement, les ingérences, les sanctions et
(tout acte)
préjudiciable"
aux intérêts chinois, a-t-il ajouté.

Principal responsable des questions diplomatiques au sein du PCC, M. Wang occupe de ce fait un rang hiérarchique supérieur au ministre des Affaires étrangères, Qin Gang.


La lutte contre les sanctions étrangères n'est pas le seul intérêt de cette loi, qui reste globalement vague, indique à l'AFP le juriste Moritz Rudolf, spécialiste de la Chine à la faculté de droit de Yale (Etats-Unis).


"La loi peut être utilisée pour défendre une position politique, lorsque
(la Chine par exemple)
n'applique pas un traité international au nom de sa souveraineté, de sa sécurité nationale ou de ses intérêts",
déclare-t-il.

Le texte ouvre également la voie à l'application par la Chine de lois nationales au-delà de ses frontières, à l'instar du principe d'extraterritorialité des Etats-Unis,
subodore M. Rudolf.

Le texte est largement perçu comme une réponse aux Etats-Unis, qui multiplient les coups contre la Chine en particulier dans le secteur technologique.


Ces dernières années, Washington a mis sur liste noire des entreprises chinoises pour les couper des chaînes d'approvisionnement en technologies américaines, dont les puces les plus avancées.


Au nom de la
"sécurité nationale",
Washington avait annoncé en octobre 2022 de nouveaux contrôles à l'exportation pour limiter l'achat et la fabrication par Pékin de puces haut de gamme
"utilisées dans des applications militaires".

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