L'IPOA, l'organisme de surveillance de la police kényane, enquête sur l'implication potentielle de la police après la découverte de corps mutilés à Nairobi, liée à des allégations d'enlèvements et d'arrestations illégales.
L'organisme de surveillance de la police kényane enquête sur l'implication potentielle de la police après la découverte macabre, vendredi, de corps mutilés jetés dans une décharge de Nairobi.
L'Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA) cherche également à faire la lumière sur des allégations d'enlèvements et d'arrestations illégales de manifestants portés disparus à la suite de récentes manifestations antigouvernementales.
Les forces de sécurité kenyanes sont sous surveillance après la mort de dizaines de personnes lors des manifestations du mois dernier, accusées par des groupes de défense des droits humains de recourir à une force excessive.
De nombreuses organisations de défense des droits humains avaient critiqué les méthodes employées par les forces de l'ordre et demandé l'ouverture d'enquêtes.
Le chef de la police nationale, Japhet Koome, qui a cristallisé une grande colère de l'opinion publique après ces morts, a démissionné après moins de deux ans à ce poste, a annoncé vendredi la présidence kényane.
Le même jour, la police a annoncé l'ouverture d'une enquête après la découverte des corps mutilés de six femmes dans une décharge à Nairobi.
Des images diffusées par la télévision locale ont montré des personnes utilisant des cordes pour tirer des sacs en plastique contenant les restes humains pour les extraire d'une eau jonchée d'ordures dans une carrière abandonnée.
Les corps ont été transportés à la morgue de la ville en attendant une autopsie, selon la même source.