Joe Biden appelle à Berlin à "ne pas relâcher" le soutien à l'Ukraine

La rédaction
16:1318/10/2024, vendredi
AFP
Le président américain, Joe Biden et le chancelier fédéral d'Allemagne, Olaf Scholz lors d'une conférence de presse commune avant une réunion à la Chancellerie à Berlin, le 18 octobre 2024.
Crédit Photo : TOBIAS SCHWARZ / AFP
Le président américain, Joe Biden et le chancelier fédéral d'Allemagne, Olaf Scholz lors d'une conférence de presse commune avant une réunion à la Chancellerie à Berlin, le 18 octobre 2024.

Le président américain a appelé vendredi à Berlin à "ne pas relâcher" le soutien à l'Ukraine, en difficulté plus de deux ans et demi après le début de l'"opération militaire spéciale" de la Russie en Ukraine.

Les alliés de l'Otan doivent
"maintenir leur soutien" jusqu'à
ce que l'Ukraine obtienne
"une paix juste et durable"
, a déclaré Joe Biden, alors que l'aide occidentale donne des signes de faiblesses et que les Etats-Unis, en cas de victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle de novembre, pourraient revoir radicalement leur politique.

Le chef de l'Etat américain, arrivé la veille en Allemagne pour une visite d'adieu éclair chez l'un des plus fidèles alliés des Etats-Unis en Europe, a condamné
"l'attaque vicieuse"
du président russe Vladimir Poutine lancée en février 2022. 

Difficultés ukrainiennes


Cet appel intervient alors que l'Ukraine recule sur le front est et subit les bombardements incessants de l'artillerie russe, en particulier sur ses infrastructures critiques.


L'Allemagne, deuxième fournisseur d'armes à Kiev après les Etats-Unis, a déjà divisé par deux, à quatre milliards d'euros, son enveloppe budgétaire consacrée à l'Ukraine pour 2025.

Par ailleurs, aucune des demandes formulées jusqu'ici par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son
"plan de victoire"
, qu'il a présenté devant l'UE et l'Otan jeudi, n'a pour le moment rencontré un soutien unanime du côté des Alliés.

Le président Macron a souligné jeudi soir à Bruxelles que
"la question des garanties de sécurité"
pour l'Ukraine serait évoquée lors de la rencontre des dirigeants occidentaux à Berlin. 

Il a ajouté soutenir une demande de Kiev d'inviter l'Ukraine à participer aux sommets de l'Otan.


"Il est important que nous évaluions toutes les possibilités d'une paix juste et durable pour l'Ukraine"
, a dit pour sa part Olaf Scholz, également à Bruxelles.

Tournant au Proche-Orient


En recevant Joe Biden, le chef de l'Etat allemand Frank-Walter Steinmeier a salué un
"guide pour la démocratie"
qui a montré un soutien indéfectible à l'Otan et l'Ukraine
"à un moment le plus dangereux depuis la fin de la guerre froide".

Joe Biden a reçu l'Ordre national du mérite pour sa contribution à la relation transatlantique et à la défense de la démocratie.

Après la présidence tumultueuse de Donald Trump (2017-2021), le mandat de Joe Biden a marqué un net réchauffement entre Washington et Berlin, notamment sur le dossier ukrainien où les deux pays ont régulièrement aligné leurs décisions.


Le démocrate de 81 ans, qui s'est retiré de la course à la présidentielle, avait repoussé il y a une semaine son déplacement en Allemagne, en raison de l'ouragan Milton.


Durant ce déplacement de 24h00, il va aussi rencontrer le chancelier Olaf Scholz ainsi que les dirigeants français Emmanuel Macron et britannique Keir Starmer.


Outre l'Ukraine, la situation au Proche-Orient est l'autre sujet brûlant de discussion.


Suite à l'annonce jeudi soir par Israël de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué par l'armée d'occupation israélienne dans la bande de Gaza, Joe Biden a indiqué à son arrivée avoir appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le
"féliciter"
.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra prochainement pour plusieurs jours en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu'il
"espérait"
parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

"Il est maintenant temps d'aller de l'avant"
, a-t-il encore dit.

La mort de Yahya Sinouar représente
"une opportunité que nous devons saisir ensemble pour apporter un jour meilleur à la population de Gaza, d'Israël et de toute la région"
, a commenté son conseiller à la sécurité Jake Sullivan.

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