Les services de secours continuent samedi à fouiller inlassablement les décombres du séisme dévastateur qui a ébranlé le centre du Japon au Nouvel An, faisant au moins 110 morts et 510 blessés, les conditions météorologiques hivernales compliquant les opérations.
Environ 210 personnes restent par ailleurs portées disparues selon un nouveau décompte annoncé par les autorités locales, mais les espoirs de retrouver des survivants près de cinq jours après la catastrophe sont de plus en plus minces.
La secousse, ressentie jusqu'à Tokyo à 300 km de là, a aussi déclenché un tsunami: des vagues de plus d'un mètre de hauteur ont frappé les côtes à certains endroits, balayant des habitations et des routes en bord de mer et jetant des bateaux à l'intérieur des terres.
A Suzu, au nord de la péninsule, un chien secouriste qui reniflait les décombres a soudain aboyé, son dresseur Masayo Kikuchi expliquant que cela signalait la découverte d'une personne ou d'un corps.
La tâche des secouristes devait être rendue ce week-end plus ardue encore par les conditions météorologiques, alors que pluie et neige étaient attendues, avec des températures proches de zéro degré.
Villages isolés
Plus de 30.000 personnes étaient réfugiées samedi dans quelque 350 centres d'évacuation selon le département d'Ishikawa, où est située la péninsule de Noto, dans des conditions souvent précaires en particulier dans les zones les plus difficilement accessibles.
Il a expliqué s'être abstenu de récupérer des rations alimentaires dans un abri voisin afin qu'elles puissent être distribuées aux personnes âgées de cette zone à la population vieillissante, et aux enfants en bas âge.
Eviter l'afflux sur les routes
Elles ont également prié ceux qui souhaiteraient se porter volontaires pour les opérations de déblaiement d'attendre la fin du week-end de trois jours - ce lundi étant férié au Japon -, faute d'organisation pour pouvoir les accueillir et les orienter.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.
L'archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes Nord-Est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.