Italie: premier pas vers la pénalisation de la gestation pour autrui

La rédaction
09:5127/07/2023, jeudi
MAJ: 27/07/2023, jeudi
AFP
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Crédit photo: ALBERTO PIZZOLI / AFP
Crédit photo: ALBERTO PIZZOLI / AFP

Les députés italiens ont voté mercredi un projet de loi visant à renforcer l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) dans le pays et à l'étranger.

Lors de la session plénière de 400 sièges de la Chambre des députés, le projet de loi sur la criminalisation universelle de la GPA a été adopté par 166 voix contre 109, avec le soutien des partis de droite au pouvoir. Le projet de loi a terminé le processus d'approbation à la Chambre des députés et a été envoyé au Sénat.


Le texte, qui doit encore être validé par le Sénat pour entrer en vigueur, expose les Italiens qui recourent à une mère porteuse à l'étranger à des poursuites judiciaires à leur retour.


Si ce projet de loi est approuvé, il entraînera la pénalisation universelle de la pratique, faisant ainsi de la gestation pour autrui un délit.

Le projet de loi a été soumis par Fratelli d'Italia (FDI), le parti d'extrême droite de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni, qui a gagné les élections en septembre en faisant une campagne à la fois nationaliste et pour les valeurs traditionnelles de la famille catholique.


Durant le débat mercredi, une responsable de FDI, Elisabetta Gardini, a qualifié la GPA d'
"utérus à louer"
qui
"insulte la dignité des femmes et piétine les droits des enfants"
.

Un autre membre du parti avait estimé en mars que la GPA était un crime
"plus grave que la pédophilie"
.

Le texte voté mercredi reprend une loi italienne de 2004 interdisant la GPA dans la péninsule.


L'Italie prévoit actuellement que quiconque
"réalise, organise ou fait connaître"
la GPA dans le pays risque une peine de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d'euros.

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