Israël - Palestine: Macron se défend de pratiquer "le double standard"

19:0225/10/2023, Çarşamba
MAJ: 25/10/2023, Çarşamba
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Rencontre entre le président Emmanuel Macron et son homologue égyptien, al-Sissi, le 25 octobre 2023. Crédit photo: Christophe Ena / POOL / AFP
Rencontre entre le président Emmanuel Macron et son homologue égyptien, al-Sissi, le 25 octobre 2023. Crédit photo: Christophe Ena / POOL / AFP

Le président français, Emmanuel Macron, s’est défendu, mercredi depuis Le Caire, de pratiquer "le double standard" concernant la guerre au Proche-Orient, et affirme que "toutes les vies se valent".

En conférence de presse conjointe après un entretien qui a duré plus d’une heure avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, Macron assure avoir entendu son "
message"
, au même titre que "
l’alarme du roi de Jordanie sur les doubles standards (…) il y a quelques heures à Amman".

"Je veux ici être très clair (…) le droit international s’applique à tout le monde, et la France a toujours porté des valeurs universelles d’humanisme. Toutes les vies se valent et il n’y a pas de hiérarchie"
, a-t-il tenu à déclarer face aux critiques dont il fait l’objet depuis le début de la guerre.

Pour illustrer son engagement en faveur du peuple palestinien, Emmanuel Macron a par ailleurs dévoilé une nouvelle aide humanitaire en indiquant qu’un avion arrivera dès jeudi en Égypte pour livrer du matériel médical à destination de la Bande de Gaza.


Un navire de la marine nationale quittera également le port de Toulon (sud-est), dans les prochaines 48 heures,
"pour soutenir les hôpitaux de Gaza".

"L’aide humanitaire doit arriver à Gaza sans entrave",
a-t-il plaidé en saluant "
ce que l’Egypte fait pour la population de Gaza aujourd’hui".

Le président français assure avoir "
beaucoup poussé pour que l’accès à l’eau soit totalement sécurisé et que l’accès à l’électricité, en particulier pour les hôpitaux, soit réouvert".

De son côté, Abdel Fattah Al-Sissi a estimé qu’il est nécessaire de "
contenir et apaiser la situation dans la Bande de Gaza"
et que
"l’actuelle crise ne peut pas s’élargir pour englober d’autres régions".

Plaidant pour "
éviter une invasion terrestre qui pourrait avoir pour conséquence un grand nombre de victimes parmi les civils"
dans la Bande de Gaza, le dirigeant égyptien a, néanmoins, confirmé qu’il ne permettrait pas de
"déplacement"
de population vers l’Égypte, et considère que
"la solution pour les Palestiniens n’est pas qu’ils quittent leur territoire".

Cette visite en Égypte était la dernière étape d’une tournée-marathon d’Emmanuel Macron au Proche-Orient avant de regagner Paris.

Pour rappel, le chef de l’État français est arrivé mardi matin à Tel Aviv, où il a d’abord échangé avec les familles des Français portés disparus, avant d’être reçu par son homologue israélien Isaac Herzog.


Il s’est, ensuite, dirigé vers Jérusalem pour un entretien avec Benjamin Netanyahu à l’issue duquel il a formulé sa proposition de voir la Coalition internationale contre Daech, être mobilisée contre le Hamas.


L’Elysée a par la suite précisé que la France souhaite "
s'inspirer de l'expérience de la Coalition internationale contre Daech et voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas"
, tout en notant que cette Coalition "
ne se limite pas à des opérations sur le terrain mais implique aussi des formations des forces irakiennes, le partage d'information entre partenaires, la lutte contre le financement du terrorisme".

Pour finir la journée de mardi, Emmanuel Macron a rallié Ramallah et s’est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec qui il a tenu une conférence de presse conjointe avant de se rendre en Jordanie.

Mercredi matin, il a été reçu au Palais royal par le roi Abdallah II avant de s’envoler pour Le Caire.


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