Des milliers d'Israéliens ont manifesté, samedi, dans plusieurs villes pour exiger un accord d'échange de prisonniers avec les factions palestiniennes de Gaza, selon les médias hébreux.
Plus tôt samedi, les familles des prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza ont appelé la délégation de négociation à ne pas se rendre au Premier ministre Benyamin Netanyahu et à parvenir à un accord d'échange de prisonniers qui conduirait à la libération de leurs enfants.
Jeudi dernier, les dirigeants égyptiens, qataris et américains ont appelé Israël et le Hamas à reprendre les négociations de cessez-le-feu et l'échange de prisonniers, mercredi ou jeudi prochain, à Doha ou au Caire, dans une déclaration commune signée par les dirigeants des trois pays, à savoir l'Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Qatari Tamim bin Hamad al Thani et l'Américain Joe Biden.
Depuis des mois, l'Égypte, le Qatar et les États-Unis mènent des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, dans le but de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à un échange de prisonniers et de détenus entre les deux parties.
Le 31 mai, Joe Biden a déclaré qu'Israël avait présenté un accord en trois phases qui mettrait fin aux hostilités à Gaza et garantirait la libération des prisonniers détenus dans l'enclave côtière. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction de Gaza.
En revanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a ajouté de nouvelles conditions qui, selon le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le chef du Mossad David Barnea, pourraient entraver la conclusion d'un accord.
Avec un soutien américain, Israël mène une guerre dévastatrice contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 131 000 victimes entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.
Au mépris de la communauté internationale, Tel Aviv poursuit la guerre, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice appelant à prendre des mesures préventives d'actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.