L'un des principaux dirigeants de l'opposition indienne continuera à diriger la capitale du pays depuis sa cellule, rejetant les appels à sa démission lancés par certains rivaux, a annoncé mardi une figure de son parti.
Arvind Kejriwal, ministre en chef de la région de Delhi et l'un des responsables de l'alliance formée par l'opposition pour affronter le Premier ministre Narendra Modi aux prochaines élections, avait été arrêté jeudi en lien avec une enquête au long cours pour corruption.
La principale agence indienne d'enquête sur les crimes financiers, l'Enforcement Directorate (ED), a arrêté M. Kejriwal et lancé des enquêtes sur au moins quatre ministres en chef d'autres Etats ainsi que des membres de leurs familles.
M. Kejriwal, 55 ans, dément toutes les accusations formulées contre lui.
Cette politique de libéralisation a été interrompue en 2022 et l'enquête qui a suivi sur la corruption présumée dans l'attribution des licences a abouti à l'emprisonnement de deux membres importants de l'AAP.
Ses partisans, qui ont à nouveau manifesté mardi dans la capitale, réclament sa remise en liberté en dénonçant des accusations politiquement orientées et visant à écarter des adversaires de M. Modi avant les élections.
De leur côté, des centaines de partisans du BJP ont également manifesté à New Delhi en réclamant la démission de M. Kejriwal.
En février, le ministre en chef de l'Etat de Jharkhand (Est), Hemant Soren, autre figure importante de l'opposition, avait été arrêté et emprisonné pour corruption, des accusations qu'il démentait. M. Soren avait démissionné de son poste.
Les élections législatives débuteront le 19 avril et dureront six semaines en Inde, pays de 1,4 milliard d'habitants, ce qui constituera le plus gros exercice démocratique du genre dans le monde.
Nombre d'analystes estiment assurée la réélection de M. Modi, grâce notamment à la popularité de sa politique nationaliste hindoue.