Canal de Panama: "aucune ingérence" chinoise et aucun changement à négocier avec Trump, affirme Mulino

La rédaction
10:3427/12/2024, vendredi
AFP
Le président du Panama, José Raul Mulino.
Crédit Photo : ARNULFO FRANCO / AFP
Le président du Panama, José Raul Mulino.

Le président du Panama José Raul Mulino a réfuté toute "ingérence" chinoise dans le canal de Panama et rejeté toute discussion sur des changements avec les Etats-Unis, après la menace du président américain élu Donald Trump de reprendre le contrôle de cette voie de passage entre les océans Atlantique et Pacifique.

"Il n'y a aucune possibilité pour ce président (Mulino, ndlr) de discuter de quelque chose qui chercherait à repenser la réalité juridico-politique du canal de Panama sous contrôle panaméen. Si l'intention est de parler, il n'y a rien à dire",
a déclaré M. Mulino lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Panama.

Le canal appartient aux Panaméens.

"Il n'y a donc aucune possibilité de débuter quelque type de conversation que ce soit sur une réalité qui a coûté des larmes, de la sueur et du sang au pays"
, a-t-il ajouté. 

Donald Trump a menacé samedi de reprendre le contrôle de la voie interocéanique de 80 km de long si le prix des péages pour les navires américains n'étaient pas réduits.

"Dans le canal, les péages ne sont pas fixés au gré des envies du président ni du gestionnaire"
du canal,
"il y a un processus établi pour fixer les prix des péages du canal qui a été respecté depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui, c'est un processus public et ouvert"
, a continué M. Mulino. 

Le président américain élu, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a également accusé la Chine d'être derrière les opérations du canal, pourtant exploité par l'Autorité du canal de Panama (ACP), un organisme public et autonome panaméen. 

"Il n'y a absolument aucune ingérence ni participation chinoise dans quoi que ce soit ayant trait au canal de Panama (...), il n'y a pas de soldats chinois dans le canal, pour l'amour de Dieu",
a rejeté M. Mulino. 

"Il s'agit peut-être de craintes géopolitiques qui peuvent avoir une certaine validité de leur point de vue, mais en ce qui concerne le Panama, cela n'est absolument pas vrai"
, a-t-il ajouté.

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