L'Indien Sahil Kumar, chorégraphe amateur, avait acquis une certaine notoriété en diffusant ses vidéos sur TikTok, mais depuis que l'interdiction de l'application chinoise en Inde, il peine à retrouver le succès sur d'autres réseaux sociaux.
L'éviction de TikTok en Inde a surtout profité aux américaines telles que YouTube et Instagram où Sahil Kumar et nombre d'adeptes indiens de l'application chinoise ont fait migrer leurs contenus.
Ingénieur de profession, il avait même démissionné car il commençait à gagner de l'argent en réalisant des chorégraphies pour des vidéos d'influenceurs et de célébrités indiennes.
La fin de TikTok annoncée, M. Kumar a diffusé une dernière vidéo pour exhorter ses abonnés à migrer avec lui sur Instagram et YouTube, tout en teintant ses propos de quelques accents patriotiques.
"Le chaos pour tout le monde"
Quatre ans plus tard, il compte un peu moins de 94.000 abonnés sur Instagram et sa carrière de chorégraphe est au point mort.
Selon la plateforme chinoise, elle comptait plus de 200 millions d'utilisateurs en Inde, soit une personne sur sept.
Plusieurs start-up technologiques locales ont tenté de capitaliser sur la disparition de TikTok en commercialisant rapidement leurs propres applications de clip vidéos. Mais les géantes américaines, bien rodées, ont raflé la mise.
La première année suivant l'interdiction, environ six millions de vidéos indiennes ont été diffusées chaque jour sur Reels, l'interface d'Instagram dédiée aux clips, sorte d'ersatz de TikTok.
En comparaison, Moj, plateforme indienne, hébergeait 2,5 millions de vidéos par jour, selon la presse locale.
Statista, collectant des données et statistiques de marché, estime que plus de 362 millions de personnes en Inde utilisent Instagram qui s'ajoutent aux 462 millions utilisateurs de YouTube, qui a lancé Shorts pour rivaliser avec TikTok, l'année de l'interdiction en Inde.
Cependant, les amateurs de TikTok ne sont pas tous à l'aise sur Instagram qui joue davantage sur la promotion de soi plutôt que sur la création de contenus de niche, explique Viraj Sheth de Monk Entertainment.