L'AFP fait le point sur ces élections hors normes :
Selon la commission électorale, le système est sûr, sans risque d'être contrôlé à distance ni de voir les résultats altérés.
Des machines d'audit dans les bureaux permettent aux électeurs de vérifier que leur vote a bien été enregistré.
Des fonctionnaires doivent acheminer le matériel de vote par tous les moyens, parfois même à dos de chameau, de mulet et ou de yak, selon les régions, pour s'assurer que chaque électeur puisse s'exprimer.
Ils sont parfois accompagnés par des forces de sécurité dans des régions au passé insurrectionnel.
Du fait de la croissance de la population et du nombre d'électeurs en Inde, cette élection nationale, comme les précédentes, représente le plus grand exercice démocratique de l'histoire.
Ainsi, lors des dernières élections, en 2019, un isoloir avait été installé pour un électeur qui vivait au cœur d'une forêt de l'Etat du Gujarat, à l'ouest du pays.
La météo locale, les fêtes religieuses, les récoltes agricoles et les calendriers scolaires sont également pris en compte pour garantir que toute l'Inde puisse prendre part au vote.
Environ un quart de ce montant était constitué de paiements en espèces versés directement aux électeurs par les candidats pour tenter d'influencer leur décision, selon le rapport.
En février, ce groupe de réflexion prévoyait que les dépenses électorales de cette année dépassent 14,2 milliards de dollars, un montant presque équivalent à celles des élections de 2020 aux États-Unis.
Selon une enquête de l'institut Pew publiée l'an dernier, il bénéficiait d'une opinion favorable de 80% des Indiens après près d'une décennie au pouvoir.
Si la victoire du BJP ne fait guère de doute, son ampleur reste à vérifier. Les dirigeants du parti assurent publiquement qu'ils remporteront une majorité des deux tiers à la chambre basse.
Un tel résultat permettrait au parti de modifier la constitution laïque de l'Inde à sa guise et de poursuivre d'autres projets, comme celui, controversé, d'un code civil unique visant à uniformiser des lois comme celles sur le mariage et le divorce qui diffèrent selon les religions, notamment musulmane et sikh.
La publication de données à la sortie des urnes est illégale en vertu de la loi indienne.
Le parti disposant d'une majorité simple de 273 sièges ou plus à la chambre basse sera invité à former un gouvernement avec son choix de Premier ministre.
Si aucun parti n'atteignait cet objectif, la présidente indienne devrait demander au parti majoritaire de former une coalition avec des partis régionaux plus petits.
Cela a donné lieu par le passé à d'intenses tractations, durant des jours et parfois des semaines, pour réunir une majorité.