Les assaillants ont investi de minuit à 5h00 du matin le périmètre de l'hôpital de Mirebalais, l'un des plus grands centres hospitaliers du pays, et ont tiré sur des installations, a déclaré par téléphone à l'AFP le Dr Réginald Ternier.
Jugeant l'attaque incompréhensible, il a déploré:
Les patients, les résidents et les membres du personnel ont tous vécu l'attaque en pleine nuit. Ils sont sous le choc.
Avant l'assaut sur l'hôpital, des assaillants munis d'armes automatiques avaient mené une attaque vendredi sur Saut d'Eau, un village situé non loin de Mirebalais. Interviewée dimanche à la radio Magik9, la maire de Saut d'Eau Marie Andrée Ruth Thélus a fait état d'au moins 11 morts, de dizaines de blessés et de plusieurs maisons incendiées.
Lundi, Saut d'Eau a été la cible d'une nouvelle attaque sans que davantage de détails sur le nombre potentiel de victimes n'ait émergé.
Haïti, pays pauvre des Caraïbes, est ravagé par la violence des gangs qui font régner la terreur, avec plus de 2.400 morts depuis le début de l'année selon les chiffres de l'ONU.
Depuis près d'un an, le Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU António Guterres réclament l'envoi d'une force internationale pour aider la police dépassée par cette violence.
Les États-Unis ont annoncé vendredi que plusieurs pays entendaient contribuer sous la houlette du Kenya à cette force, mais sa mise en place prendra sans doute quelques mois encore, sans parler de son déploiement effectif.