Le ministre de la Justice comparait devant un tribunal de première instance en Guinée, marquant une étape historique dans le système judiciaire du pays
Après le renvoi de son procès le 22 juin, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, a comparu vendredi 23 juin devant le tribunal de première instance de Dixinn, où est jugé le procès du 28 septembre.
Aussitôt, la défense de Charles Wright, lui-même magistrat de profession, a soulevé des exceptions, dont l’incompétence du tribunal à juger un magistrat sans l’avis du conseil supérieur de la magistrature.
Le conseil du ministre a également soulevé l’incompétence du tribunal à juger un ministre en fonction. Selon ses avocats, seule la Haute Cour de justice est compétente en la matière.
La partie civile a sollicité le rejet de la demande de la défense. Le ministère public a, quant à lui, soutenu la requête des avocats du ministre de la Justice. Le dossier a été renvoyé au 3 juillet.
Prenant la parole après le renvoi de l’affaire, Alphonse Charles Wright a tenu à justifier sa comparution devant le tribunal de première instance de Dixinn malgré ses statuts de magistrat et de ministre.
Pour le ministre, on ne peut pas être dans la refondation du CNRD et s'exclure d'un processus légal.
Cependant, Alphonse Charles Wright n'exclut pas d'engager d'autres actions judiciaires contre les plaignants.
C'est la première fois dans l'histoire de la Guinée qu'un ministre en fonction compare devant un tribunal de première instance.