Crédit Photo: Cellou BINANI / AFP
Le ministre guinéen de la Justice et des Droits de l'homme, Alphonse Charles Wright, a comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Dixinn dans la proche banlieue de Conakry, dans le cadre du procès l’opposant à des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC - officiellement dissout).
Wright a été cité à comparaître devant la justice le 23 juin par cinq militants du FNDC, Oumar Sylla alias "Foniké Mangué", Mamadou Billo Bah, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow et Alpha Madiou Bah dit "Djani Alpha", qui l’ont accusé de "dénonciation calomnieuse, diffamation, injures publiques, violences et voies de faits et abus d’autorité".
"Je suis magistrat et c’est par respect pour la justice que je me suis présenté. Mes avocats ont quelques exceptions à soulever mais je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés"
, a dit à la barre, le Garde des Sceaux, cité par le média local "mosaiqueguinee.com"
.
La défense du ministre a demandé au tribunal de déclarer irrecevable la requête des plaignants pour défaut de l’avis préalable du Conseil supérieur de la magistrature.
Le président du tribunal a rejeté la requête de la défense ainsi que la demande de renvoi sollicitée par les avocats de la partie civile.
"C’est une première en Guinée qu’un ministre de la justice et des droits de l’homme réponde en présentiel à une convocation devant les juridictions de la République"
, souligne "mosaiqueguinee.com".
Libérés de prison après près de 10 mois de détention (juillet 2022- mai 2023) les cinq activistes du FNDC ont été déclarés non coupables des faits de
"participation délictuelle a un attroupement interdit, entrave à la liberté de circuler et destruction d'édifices publics et privés"
, lors de l'audience du 13 juin.
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