Soixante-dix-huit personnes se sont noyées mercredi dans le naufrage au sud-ouest de la Grèce d'une embarcation transportant des "centaines" de migrants, l'une des pires catastrophes du genre dans ce pays.
Le bateau de pêche à bord duquel se trouvaient les victimes a chaviré dans les eaux internationales au large de la péninsule grecque du Péloponnèse, ont annoncé les gardes-côtes.
Quatre d'entre elles ont été hospitalisées à Kalamata, une ville du sud du Péloponnèse.
Les chaînes de télévision grecques ont montré les images de rescapés, couvertures grises sur les épaules et masques hygiéniques sur le visage, descendre d'un yacht portant l'inscription Georgetown, la capitale des îles Caïmans. D'autres étaient évacués sur des civières.
Ils ont été emmenés au port de Kalamata par ce navire qui leur a porté secours.
La présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, devait se rendre sur place.
Aucune information n'a été donnée pour le moment sur la nationalité, le sexe et l'âge de ces personnes.
Pas de gilets de sauvetage
Les gardes-côtes ont précisé qu'au moment du drame de la nuit de mardi à mercredi, à 47 milles marins de Pylos, en mer Ionienne, aucune des personnes à bord du bateau de pêche n'était équipée d'un gilet de sauvetage.
Outre les patrouilleurs de la police portuaire, une frégate de la marine de guerre grecque, un avion et un hélicoptère de l'armée de l'air ainsi que six bateaux qui naviguaient dans la zone participaient à cette opération de sauvetage.
Selon les premières informations des autorités, l'embarcation naufragée avait appareillé de Libye à destination de l'Italie.
Des vents d'environ 12 km/heure (3 Beaufort) soufflaient dans la zone.
Disposant d'une longue frontière maritime aux frontières extérieures de l'Union européenne en Méditerranée orientale, la Grèce est un passage habituel de migrants.
Outre ce passage, les migrants tentent également de passer directement en Italie en traversant la Méditerranée dans le sud du Péloponnèse ou de l'île de Crète.