Une humanitaire de nationalité française résidant à Gaza a vu sa chambre touchée par une frappe de précision israélienne, dans laquelle elle a perdu deux de ses enfants, à l'heure où le chef de l'État français est en Israël pour leur exprimé sa "solidarité" et son soutien.
Yasmine, une citoyenne française mariée à un gazaoui et résidant dans l'étroite bande de Gaza, a exprimé sur les réseaux sociaux le bombardement de sa chambre par l'aviation israélienne. L'évènement a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, à 00:05, heure locale.
Durant cette frappe chirurgicale réalisée au moyen de drone, trois enfants de nationalité française ont été touchés. Deux sont morts sur le coup. Le troisième a pu être extirpé et transporté afin d'être mis hors de danger.
Tsahal cible-t-il certains citoyens français ?
De plus, Yasmine anime régulièrement des live sur Instagram, dans lesquels, à la manière d'une reporter, elle relate en direct la situation à Gaza ainsi que le ressenti de la population gazaouie. D'une certaine manière, Yasmine contribue à faire découvrir ce conflit depuis l'intérieur même de Gaza et des foyers gazaouis, où les caméras occidentales ne rentrent que par fixeur interposé.
Seraient-ce les activités de cette mère de famille qui auraient provoqué le courroux de l'armée israélienne ? Le Quai d'Orsay en a-t-il été avisé ? Autant de questions que de réponses qui restent en suspens.
Aucune réaction du Quai d'Orsay
Cet incident tragique dans la Bande de Gaza suscite des inquiétudes légitimes. L'armée israélienne pourrait, alors même que le président du pays des Droits de l'Homme, de la liberté d'expression et de la liberté de la Presse foule son sol, bombarder des français, pire encore, les cibler et tuer leurs enfants ? Qui plus est une humanitaire qui fait un travail d'information.
À moins que le gouvernement français considère que ses citoyens vivant à Gaza valent moins que ceux qui sont à Tel Aviv.
D.B