Vue aérienne de la ville de Vénissieux, dans la banlieue sud de Lyon en France. Crédit photo: PHILIPPE DESMAZES / AFP
La préfète du Rhône, le procureur de Lyon ainsi que le maire de Vénissieux ont été saisis par le conseiller municipal de Vénissieux, Yalcin Ayvali, qui demande des explications sur les conditions d’attribution d’une salle municipale à des partisans de l’organisation terroriste PKK.
En effet, une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre
des partisans de l’organisation terroriste PKK chanter et danser au cours d’une cérémonie organisée librement le 26 novembre 2022 dans une salle municipale de Vénissieux
, à proximité de la ville de Lyon, avec des drapeaux du PKK et des portraits de terroristes tués accrochés au mur.
Alors que le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Türkiye mais aussi par la France, l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Canada, il ressort, selon toute vraisemblance, que des partisans de cette organisation ont facilement accès aux salles municipales et peuvent y mener des actions de propagande.
"D’habitude, cette salle est très difficile à obtenir pour les Vénissians", commence par préciser, Yalcin Ayvali avant de souligner :
Le plus inquiétant encore, c’est de voir des symboles d’une organisation terroriste affichés dans un bâtiment public, ce qui rentre dans le cadre du crime d’apologie du terrorisme.
Dans un courrier adressé, jeudi 2 février, au maire, au procureur et à la préfète, Yalcin Ayvali demande des explications sur
les conditions d’attribution de cette salle municipale à des partisans d’une organisation terroriste
, en l’occurrence le PKK.
Ayvali souhaite ainsi savoir si le maire avait connaissance
"de la véritable intention des personnes qui ont loué cette salle"
.
Après la publication de la vidéo sur les réseaux sociaux, dans les jours qui ont suivi l’événement, les membres de la communauté turque de France ont exprimé leur mécontentement, fustigeant
"la tolérance des autorités françaises vis-à-vis de l’organisation terroriste PKK"
.
En effet, en dehors des condamnations juridiques liées à des affaires d’extorsion et de financement du PKK, les membres et sympathisants de cette organisation agissent on ne peut plus librement en France. Il est possible de citer en exemple l’autorisation des autorités donnée aux partisans du PKK de camper devant le Conseil de l’Europe pour réclamer la libération du chef terroriste, Abdullah Öcalan, emprisonné en Türkiye.
Fin décembre, William M., multi-condamné pour des affaires de violences à caractère raciste, avait tué trois personnes dans les locaux d’une association utilisée comme "vitrine légale" par le PKK. À l’issue de cette attaque, les partisans du PKK étaient descendus dans les rues de Paris déclenchant une déferlante de violences, en incendiant des véhicules, en brisant des vitrines, en saccageant du mobilier urbain, et en arrachant des pavés avant de les jeter sur les forces de l’ordre.
De véritables scènes de guérilla urbaine largement relayées par les médias.
En outre, de nombreux internautes se sont insurgés contre la bienveillance dont bénéficient les militants du PKK sur le sol français malgré toute cette violence.
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