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France: le Conseil d’État valide l’expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa

Le Conseil d’État en France a validé, mercredi, l’expulsion de la militante palestinienne, Mariam Abou Daqqa, selon une information rapportée par la presse française.

17:43 - 8/11/2023 mercredi
MAJ: 18:41 - 8/11/2023 mercredi
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La militante palestinienne, Mariam Abou Daqqa. Crédit photo: CHRISTOPHE SIMON / AFP
La militante palestinienne, Mariam Abou Daqqa. Crédit photo: CHRISTOPHE SIMON / AFP

Cette décision vient ainsi contredire le tribunal administratif de Paris, qui avait suspendu l’arrêté d’expulsion de la militante, édicté par le ministère de l’Intérieur.


"Le ministre de l'Intérieur est fondé à soutenir que c'est à tort que la juge des référés du tribunal administratif de Paris a suspendu l'expulsion"
, note la plus haute juridiction administrative du pays, citée par le journal Le Figaro.

Pour justifier sa position, le Conseil d’État souligne que si
"aucun trouble matériel à l'ordre public n'a été constaté"
, Mariam Abou Daqqa est
"membre du Front populaire de libération de la Palestine"
et
"est une dirigeante du mouvement"
considéré comme terroriste par l’Union Européenne et Israël.

Et de poursuivre:
"la présence sur le sol français, en vue de s’exprimer sur le conflit israélo-palestinien, d’une dirigeante d’une organisation (qui a) revendiqué des attentats contre des civils israéliens est ainsi susceptible de susciter de graves troubles à l’ordre public".

"Les hostilités dont le Proche-Orient est actuellement le théâtre, à la suite des attaques commises par des membres du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, sont à l'origine d'un regain de tensions sur le territoire français, qui s'est notamment traduit par une forte recrudescence des actes à caractère antisémite"
, poursuit le Conseil d'État.

Pour rappel, la figure palestinienne avait été arrêtée mi-octobre à Marseille alors qu’elle était hébergée chez Pierre Stambul, membre de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP).

Elle était depuis assignée à résidence, dans l’attente de son expulsion.


Elle avait pourtant obtenu, début août, des services consulaires français à Jérusalem un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien.


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