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France / Drogue à l'Assemblée: "Il vaut mieux ne pas en consommer pour légiférer"

La députée communiste Elsa Faucillon a répondu ce mardi à la question d'Anadolu (AA) sur les révélations faites récemment par une de ses consœurs à la presse, de consommation d'alcool et de stupéfiants à l'Assemblée nationale.

14:55 - 6/12/2023 Çarşamba
MAJ: 15:28 - 6/12/2023 Çarşamba
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La députée française du parti communiste, Elsa Faucillon.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
La députée française du parti communiste, Elsa Faucillon.

​​​​​​Elsa Faucillon (GDR) a notamment rappelé les méfaits de la drogue ainsi que les dangers qu'elle représente pour la santé humaine, mais aussi pour la démocratie française.


Drogue à l'Assemblée


Pour rappel, vendredi dernier, dans une interview accordée à Paris Match, la députée Renaissance, Caroline Janvier, a porté à la connaissance du public l'existence de
"pratiques addictives"
à l'Assemblée nationale, faisant singulièrement état de
"soirées où de la drogue circule"
ainsi que de
"dîners ou des fins de sessions parlementaires où il y a une consommation excessive d’alcool".

Caroline Janvier a déclaré que certaines de ces pratiques touchent également les ministres, l'élue de la majorité gouvernementale estimant qu'il s'agit d'un
"symptôme d'un engagement excessif".

"Que la personne qui leur jette la première pierre se mette à leur place une semaine. Ils ont un niveau de pression inimaginable"
. Donc
"soit vous avez une excellente hygiène de vie, soit vous prenez quelque chose pour tenir",
a-t-elle soutenu, ajoutant qu'elle s'était, elle aussi, mise à boire et à fumer du fait de son rythme de travail, avant d'arrêter.

"Je ne suis pas étonnée"


Interrogé ce mardi par AA, Elsa Faucillon, ayant, elle aussi, lu l'article interview de Paris Match, estime que les propos de la législatrice Renaissance sont crédibles
"puisqu'elle a l'air d'évoquer des faits précis".

La députée communiste ajoute qu'elle n'est
"pas étonnée parce que c'est des milieux dans lesquels, évidemment, on peut penser que l'alcool circule; ça, c'est sûr, et les drogues aussi".

Et d'ajouter:
"En revanche, je dois dire que, sur la question de la drogue, je n'ai jamais été confrontée ici à la vue, à savoir qu'il y avait de la drogue qui circulait, de manière concrète".

La drogue : un danger


Interrogée sur les risques que l'usage de stupéfiants peut représenter, Elsa Faucillon
"pense que c'est un danger pour beaucoup de gens aujourd'hui dans ce pays, que, (...) à la fois, la prévention, mais aussi le traitement de l'addiction ne sont quand même pas encore assez bien pris en charge, même s'il existe beaucoup d'instituts et d'institutions pour le faire".

La députée communiste note par ailleurs l'usage de drogue est
"évidemment dangereux, d'abord pour les personnes qui consomment et qui en consomment trop".
Et de souligner l'évidence:

Ensuite, j'ai tendance à penser que, pour pouvoir écrire la loi de manière saine et sereine, il vaut mieux ne pas avoir de drogues en-soi.

Affaire Guerriau


Pour rappel, le 17 novembre dernier, le sénateur Joël Guerriau a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir drogué une députée à son insu afin de l’agresser sexuellement, selon une information rapportée par la presse française.

Le parquet de Paris avait décidé d'ouvrir une enquête contre l'élu centriste pour
"usage et détention de stupéfiants",
ainsi que pour
"administration à une personne, à son insu, d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle".

L'avocat du sénateur, Maître Rémi-Pierre Drai, avait contesté les faits, et plaidé
"l'accident"
concernant le fait d'avoir drogué la députée. Les révélations récentes de Caroline Janvier s'inscrivent dans ce contexte.

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