Le procès de 13 militants d'ultradroite, soupçonnés d'avoir projeté des actions violentes, dont un projet d'attaque au couteau en novembre 2018 contre le Président français, Emmanuel Macron, s'ouvre ce mardi au Tribunal correctionnel de Paris.
Au cours du procès qui durera trois semaines, les magistrats devront déterminer si les onze hommes et deux femmes, jugés pour 'association de malfaiteurs terroristes', étaient prêts à passer à l'action pour assassiner le président et pour renverser l'État ou s'il s'agissait d'un projet qui n'en était qu'à son stade embryonnaire.
En novembre 2018, le Président Macron a réalisé, pendant une semaine, plusieurs déplacements de commémorations dans l'Est de la France, pour le Centenaire de l'Armistice de la première guerre mondiale. C'est à cette occasion que les prévenus avaient imaginé s'en prendre au chef d'État français.
L'un des prévenus, dénommé Mickaël Iber, a reconnu, face aux forces de la paix, avoir fait cette déclaration pendant une réunion à propos du président :
Je le prends par la main, je tire, et tac tac et j'utilise un couteau.
Jean-Paul Bouyer, autre prévenu, confirme que Mickaël Iber a bien prononcé cette phrase, et lui avait suggéré l'idée de faire usage d'un couteau en céramique, plus difficile à détecter.
Bouyer et trois autres hommes ont été interpellés le 6 novembre 2018 en Moselle, chez l'un des trois hommes, alors que la veille, le directeur d'exploitation forestière était parti de l'Isère où il habite pour aller dans l'est de la France.
D'autres interpellations ont eu lieu dans le cadre de l'enquête qui met à jour un groupe d'individus appartenant à l'ultradroite, notamment au groupe identitaire les Barjols, dont faisait partie Jean-Paul Bouyer, avant de le quitter quelque temps avant son arrestation.