États-Unis: Le président de la Chambre des représentants veut révoquer les visas des étudiants étrangers propalestiniens

10:175/05/2024, dimanche
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Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis, prononçant le discours de clôture lors du Forum Hill and Valley sur la sécurité de l'IA, le 1er mai 2024 à Washington, DC. Le Forum Hill and Valley est une communauté privée bipartisane de législateurs et d'innovateurs dont l'objectif est d'étudier les nouvelles technologies en rapport avec les défis de la sécurité nationale.
Crédit Photo : Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis, prononçant le discours de clôture lors du Forum Hill and Valley sur la sécurité de l'IA, le 1er mai 2024 à Washington, DC. Le Forum Hill and Valley est une communauté privée bipartisane de législateurs et d'innovateurs dont l'objectif est d'étudier les nouvelles technologies en rapport avec les défis de la sécurité nationale.

Le président de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson, a proposé de révoquer les visas des étudiants étrangers qui ont pris part aux mobilisations en faveur de la cause palestinienne.

Mike Johnson a déclaré dans un entretien au site américain Axios que
"les élus républicains de la Chambre des représentants se préparent à faire pression sur les universités pour qu'elles mettent fin à la violence et aux saccages provoqués par les manifestations estudiantines contre la guerre entre Israël et le Hamas''.

Le speaker républicain de la Chambre des représentants a ajouté que
"La proposition de révoquer les visas des étudiants étrangers qui ont pris part aux manifestations doit être soulevée, ainsi que l'annulation des exonérations fiscales pour faire pression sur les universités au sujet des mobilisations [estudiantines].''

La Chambre des représentants des États-Unis avait adopté mercredi une proposition de loi contre l'antisémitisme, qui pourrait mettre fin aux manifestations propalestiniennes qui secouent les campus américains sous prétexte qu'elles sont
"antisémites''.

Le correspondant d'Anadolu avait rapporté que la Chambre des représentants a approuvé la proposition de loi intitulée "Loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme'' (Antisemitism Awareness Act) avec une majorité de 320 voix pour et 91 voix contre en séance plénière.


Pour entrer en vigueur, cette loi doit encore être adoptée au Sénat puis promulguée par le président Joe Biden. Elle devrait d'ici là alimenter le débat sur la liberté d'expression et le droit de manifester aux États-Unis.


Le 18 avril, des étudiants propalestiniens de l'université de Columbia ont lancé une occupation des pelouses du campus pour demander à la direction de l'établissement de couper ses relations avec des entreprises qui ont des liens avec Israël.

Plus tard, les manifestations estudiantines propalestiniennes se sont étendues à d'autres grandes universités des États-Unis, dont entre autres l'université de Harvard, l'université de New York, l'université de Yale, le Massachusetts Institute of Technology, l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'université de Caroline du Nord.


La vague de protestation sans précédent aux États-Unis a touché par la suite les universités européennes notamment en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada ou encore en Inde, qui ont été les théâtres de manifestations de soutien à leurs homologues des universités américaines, exigeant la fin de la guerre à Gaza et le boycott des entreprises qui livrent des armes à Israël.


Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une famine, d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice pour
"génocide''.​​​​​​​

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