Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a reconduit lundi la plupart de ses ministres et donné plus de poids à sa garde rapprochée dans son nouveau gouvernement de coalition avec le parti d'extrême gauche Sumar.
Le chef de file socialiste, reconduit au pouvoir jeudi par le Parlement notamment grâce à l'appui des indépendantistes catalans, conserve un gouvernement resserré de 22 ministères, dont douze sont dirigés par des femmes.
Parmi les autres poids lourds maintenus à leur poste figurent le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, la ministre de la Transition écologique Teresa Ribera, celle de la Défense Margarita Robles, et celui de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska.
La ministre socialiste de l'Économie et vice-présidente sortante Nadia Calviño conserve également son portefeuille, dans l'attente de son éventuelle élection courant décembre à la présidence de la Banque européenne d'investissement (BEI).
La ministre du Budget María Jesús Montero, autre membre de son premier cercle, est elle promue en héritant de l'une des quatre vice-présidences de l'exécutif.
Parmi les nouveaux noms figurent deux proches de Yolanda Diaz, membres de Sumar: Ernest Urtasun, chargé de la Culture, et Mónica García, anesthésiste de formation, qui hérite de la Santé.
Le nouveau gouvernement Sánchez ne comprend en revanche aucun ministre issu de Podemos, formation de gauche radicale avec laquelle le chef de file socialiste gouvernait jusqu'à présent mais avec laquelle les relations ont toujours été très conflictuelles.
Le nouveau gouvernement aura la lourde tâche d'apaiser le pays, confronté à de vives tensions en raison de la décision prise par Pedro Sánchez de concéder l'amnistie aux séparatistes catalans impliqués dans la tentative de séparation de la Catalogne en 2017, en échange de leur soutien à sa reconduction au pouvoir.