Le Conseil d'État a donné raison, ce lundi, au Gouvernement français, qui avait demandé l'annulation d'une décision de justice ayant permis à une dizaine de familles avec enfants, d’accéder à un hébergement d’urgence, en ce mois hivernal de décembre.
En conséquence de cette décision, l'État français n'a plus l'obligation d'assurer un hébergement d'urgence pour quatre familles, dont deux sont originaires d'Afrique de l'Ouest, et qui comptent parmi elles une femme enceinte et de jeunes enfants dont certains sont scolarisés. Ainsi, ces familles vivent sous la menace de se retrouver à la rue à tout moment.
Elles avaient pu bénéficier d’un hébergement d’urgence après avoir poursuivi en Justice l’État français, début décembre, avec le soutien de l’association Utopia56, demandant un logement d'urgence dans un contexte de températures glaciales à Paris.
Sur Twitter, l'ONG de soutien aux exilés a, tout d'abord, dénoncé l'attitude du Gouvernement français.
L'ONG, contactée par Infomigrants, dénonce également cette décision judiciaire.
Utopia56 souligne cependant que parmi les quatre familles, pour lesquelles le Conseil d’État a décidé que l’hébergement d’urgence n’était pas justifié dans l’état actuel des choses, figurent trois mères célibataires avec des enfants, dont un enfant lourdement handicapé (estropié d'un bras), et un couple avec une femme enceinte et trois enfants.