Cyril Ramaphosa, l'actuel président de 71 ans, également chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, semble bien parti pour rester à la tête du pays. Mais avec quels alliés et avec quel gouvernement ?
Largement majoritaire pendant 30 ans, l'ANC choisissait jusqu'ici le président du pays dans ses propres rangs, le chef du parti historique devenant généralement chef d'État.
L'organisation chapeautée par un influent comité exécutif a déjà affirmé qu'un départ de M. Ramaphosa n'était pas envisagé, malgré la claque reçue aux législatives. Mais son maintien devra aussi être approuvé par les partis avec lesquels l'ANC fera alliance.
Des membres de plusieurs partis, notamment du premier mouvement d'opposition (Alliance démocratique, DA), ont déclaré dimanche dès l'annonce des résultats que des discussions informelles ont été entamées sur la formation du prochain gouvernement.
En se rapprochant de la DA (87 députés) et d'un autre petit parti comme le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP, huit députés), l'ANC serait à la tête d'une alliance de plus de la moitié des sièges.
Mais le parti au pouvoir pourrait aussi chercher à atteindre les 50% à l'Assemblée en concluant des accords avec plusieurs petits partis.
L'Alliance patriotique, parti d'extrême droite (neuf députés), s'est déclarée prête à s'engager avec tous ceux qui promettent l'expulsion des sans-papiers. Une myriade de 16 petits partis ont chacun décroché entre un et six sièges à l'Assemblée. Ils formeraient toutefois ensemble une coalition difficile à manier.
D'un point de vue idéologique, l'ANC est sans doute plus proche des deux partis arrivés en 3e et 4e position aux élections : le MK de l'ex-président Jacob Zuma, 82 ans, et les radicaux de gauche de l'EFF.
Un tel accord impliquerait un soutien pour le maintien de M. Ramaphosa, le vote du budget et une promesse de ne pas signer de motion de confiance, en échange de certains postes clefs ou concessions sur les grandes lignes politiques.
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