Les bureaux de vote ont ouvert à 06h locales (05h GMT) et des files d'attente ont commencé à se constituer, selon des images relayées par les médias locaux.
Sur une population de plus de 18 millions d'habitants, quelque 8,2 millions d'électeurs inscrits sont appelés à prendre part à ce scrutin dans ce pays ou l'opposition n'a jamais réussi a gangé les élections.
Parmi les candidats en lice, figurent l'actuel Premier ministre Succès Masra, fondateur du parti "Les Transformateurs", et l'ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké.
Quant à lui, Masra se dit détenteur de la possibilité de briser cette chaîne continue de pouvoir des Déby.
Pendant les campagnes, force est de constater que Masra n'a pas pu parcourir tout le pays, surtout le nord, bastion de Déby fils, mais que Masra compte un nombre non négligeable de sympathisants. Une caractéristique commune des opposants issus du Sud du pays, majoritairement chrétien.
Mahamat Déby a tenté de faire une percée dans le Sud, bastion de l'opposition et région la plus peuplée du pays. Face à une opposition morcelée, le pouvoir central a toujours réussi à obtenir la moyenne dans les élections. Mais face à Masra, dont le discours envers la jeunesse est très pointu, Déby fils pourrait avoir des difficultés à maintenir cette moyenne.
Pour la plupart des Tchadiens, les résultats sont connus d'avance. C'est une élection gagnée d'avance par Déby fils, dont Masra n'est qu'un accompagnateur, comme cela a été le cas pendant les trois dernières élections du père Déby. Ces propos reflètent le discours populiste et ironique des vieux dirigeants africains selon lequel il se dit:
Qui est fou pour organiser des élections et les perdre ?
Les résultats provisoires de ce scrutin sont attendus d'ici 3 semaines et un deuxième tour aura lieu le 22 juin prochain si aucun candidat n'obtient la majorité absolue (50% + 1 voix) des suffrages.