Egypte: une figure de l'opposition privée de présidentielle sort de prison

17:3120/02/2024, Salı
AFP
L'opposant égyptien Hisham Kassem sort de prison après six mois de détention.
Crédit Photo : Média X / Archive
L'opposant égyptien Hisham Kassem sort de prison après six mois de détention.

Hisham Kassem, leader de l'opposition libérale en Egypte, a été libéré mardi après avoir été incarcéré avant la présidentielle et privé de participer au scrutin. Il a terminé sa peine de six mois de prison, selon une ONG des droits humains.

L'arrestation de M. Kassem, 64 ans, le 20 août avait suscité l'émoi dans le plus peuplé des pays arabes qui se préparait à un scrutin au terme duquel, sans surprise, le président sortant Abdel Fattah Al-Sissi, l'emportait pour la troisième fois, et la dernière selon la Constitution.


Hisham Kassem avait été condamné à
"trois mois ferme et 20.000 livres égyptiennes (environ 600 euros) d'amende"
pour
"diffamation"
envers un ancien ministre et
"trois mois ferme pour outrage à agents"
dans le cadre de la première affaire.

Cette condamnation l'avait empêché de fait de participer à la campagne électorale.

"Après avoir effectué ses six mois de détention, le journaliste et éditeur Hisham Kassem est de retour chez lui"
, a écrit sur X Hossam Bahgat, chef de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), la plus importante ONG des droits humains d'Egypte.

Début février, un autre opposant impliqué dans la présidentielle, le candidat déclaré mais jamais enregistré Ahmed Al-Tantawi, a de son côté été condamné à un an de prison pour avoir distribué
"sans autorisation"
des formulaires de soutien à sa campagne.

Sa peine, assortie d'une interdiction de se présenter aux élections parlementaires pendant cinq ans, fera l'objet d'un appel en mai. Vingt-et-un membres de sa campagne comparaîtront également en appel le 4 mars après une condamnation en première instance à un an de prison assorti de travaux forcés.


Pour Washington, l'Egypte, l'un des pays qui recourt le plus à la peine de mort au monde, viole les droits humains dans tous les domaines.

Pour sa part, le pouvoir vante sa nouvelle
"stratégie des droits humains"
avec un
"dialogue national"
et un millier de grâces présidentielles accordées notamment à plusieurs figures de l'opposition pro-démocratie.

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