Des proches de Français détenus en Syrie demandent à ce qu'ils soient jugés en France

19:0325/03/2024, lundi
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Un combattant syrien affilié au groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) actionne la télécommande d'un lance-roquettes monté sur un pick-up qui tire sur les positions des forces gouvernementales syriennes dans le nord-ouest de la province d'Alep, le 1er janvier 2024.
Crédit Photo : Omar HAJ KADOUR / AFP
Un combattant syrien affilié au groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) actionne la télécommande d'un lance-roquettes monté sur un pick-up qui tire sur les positions des forces gouvernementales syriennes dans le nord-ouest de la province d'Alep, le 1er janvier 2024.

Plusieurs proches de citoyens français détenus dans des camps du nord-est de la Syrie réclament qu'ils soient jugés en France.

Ils se sont exprimés dans une interview publiée lundi par Franceinfo.


De fait, si la France a toujours eu une position constante en la matière et affirme que ces ressortissants, qui avaient rejoint les rangs de Daech, doivent être jugés dans le pays où ils ont commis leurs éventuels crimes, leurs proches souhaitent un changement de doctrine.


"Je comprends que des gens disent que mon frère ne doit pas rentrer. Si je n'avais pas été concernée j'aurai peut-être pensé la même chose. Ça reste quand même mon frère, quoi qu'il ait fait. Il faut que ça s'arrête, qu'il soit jugé, emprisonné"
, plaide la sœur d'un ancien combattant de Daech, détenu dans le nord-est syrien après s'être rendu aux factions kurdes à leur tête.

De son côté, Étienne Mangeot, avocat de plusieurs Français bloqués sur place, cité par la même source, souhaite lui aussi le rapatriement de ses clients vers l'Hexagone.


"La solution de facilité consisterait à dire : 'Laissons-les le plus loin possible de nos frontières'. Or, les laisser dans le nord-est syrien c'est prendre le risque que ces prisons soient attaquées, prendre le risque que de nouveau ces personnes se retrouvent dans la nature"
, plaide le conseil auprès du media français.

Pour rappel, en juillet dernier, après avoir mené une série de rapatriement de femmes et d'enfants, Paris avait annoncé cesser les opérations
"en l'absence de volontaires"
.

"La France ne peut pas rapatrier de force des personnes résidant à l'étranger, ni bien sûr leurs enfants"
, avait indiqué une source diplomatique, rappelant que 169 enfants et 57 femmes adultes ont été rapatriés dans l'Hexagone depuis 2019.

Ces rapatriements n'ont jamais concerné d'hommes, qui, eux, sont aux mains de factions kurdes depuis la chute de Daech en mars 2019.


Selon les informations de la presse française, une soixantaine de Français seraient toujours détenus depuis lors.


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