Vladimir Poutine a promis samedi de "punir" les responsables de l'attaque qui a fait 133 morts dans la banlieue de Moscou la veille, assurant que les assaillants avaient été arrêtés en chemin vers l'Ukraine et ne mentionnant pas la revendication du groupe terroriste État islamique (EI).
Cette attaque contre la salle de concert Crocus City Hall est la plus meurtrière dans le pays depuis une vingtaine d'années, ainsi que la plus sanglante à avoir été revendiquée par l'EI en Europe.
Ces quatre personnes suspectées d'être les auteurs de l'attaque ont été arrêtées dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine et du Bélarus, a ensuite précisé le comité d'enquête.
La cheffe du média public RT, Margarita Simonian, a publié des vidéos censées montrer des confessions de deux suspects durant leurs interrogatoires, dans lesquelles ils ne nomment pas de commanditaire.
133 morts
Le bilan s'est alourdi samedi à 133 morts, selon les autorités. Il devrait encore augmenter, car les recherches dans les décombres du bâtiment ravagé par les flammes et dont le toit s'est écroulé en partie se poursuivent et pourraient prendre des jours.
Les victimes ont été tuées par balles ou en inhalant les fumées de l'incendie, selon les enquêteurs.
L'EI, que la Russie combat en Syrie et qui est actif aussi dans le Caucase russe, a déjà commis des attentats dans le pays depuis la fin des années 2010. Mais le groupe n'y avait jamais revendiqué une attaque d'une telle ampleur.
"En deuil"
Malgré la revendication de l'EI, de nombreuses questions restent en suspens.
Selon des médias russes et le député Alexandre Khinstein, certains des suspects sont originaires du Tadjikistan.
Samedi, la police et les forces spéciales étaient encore déployées devant et dans le Crocus City Hall, le haut du bâtiment étant noirci et partiellement détruit par les flammes de la veille, sous un ciel gris.
Dès le matin, de longues files d'attente s'étaient formées devant certains centres de dons du sang à Moscou, d'après des images des médias d'État.
Les condamnations de cet assaut ont afflué du monde entier, de l'UE aux États-Unis en passant par la Chine et le Moyen-Orient.