Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Le député français nouvellement élu pour le parti La France Insoumise (LFI) de la coalition de gauche "Nouveau Front Populaire" (NFP) Sebastien Delogu (R) s'adresse aux députés nouvellement élus rassemblés à l'Assemblée nationale française à Paris le 9 juillet 2024, à la suite du second tour des élections législatives en France.
Le bras de fer s'est encore durci lundi en France entre les différentes composantes du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête des législatives anticipées, qui tentent de surmonter leurs divergences et de s'entendre sur un candidat pour le poste de Premier ministre.
Socialistes, communistes et écologistes ont annoncé lundi soir proposer à leur allié du NFP, le parti la France Insoumise (LFI, gauche radicale), une personnalité
"issue de la société civile".
C'est le nom de Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l'Accord de Paris sur le climat en 2015, qui a été avancé, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.
Mais cette universitaire est déjà critiquée par LFI, qui l'accuse de proximité avec le camp du président centriste Emmanuel Macron.
Ce mouvement dirigé par l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon avait de toute façon exclu l'idée d'une personnalité de la société civile, estimant qu'elle ne comportait pas de garanties suffisantes pour
"la mise en oeuvre du programme du NFP".
Après huit jours de tractations, les discussions semblent donc au point mort alors que le rejet ce week-end par le PS de la candidature de la présidente du conseil régional de La Réunion Huguette Bello, proche de LFI, a remis le feu aux poudres dans la fragile alliance, minée par les querelles internes.
Les tensions les plus fortes opposent La France insoumise et le Parti socialiste, les deux principaux groupes du NFP se disputant le leadership à gauche dans le nouveau Parlement.
"Le parti socialiste joue-t-il la montre pour laisser briser le Nouveau Front populaire et renoncer au programme ?"
, s'était interrogé LFI dans un communiqué, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard fustigeant
"les oppositions systématiques"
du PS.
a rétorqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Les législatives anticipées n'ont pas dégagé de majorité absolue pour les principaux camps et l'Assemblée est désormais divisées en trois blocs: le NFP (190 à 195 sièges), suivie par le camp présidentiel de centre droit (autour de 160 sièges), et l'extrême droite et ses alliés (143 sièges).
Jean-Luc Mélenchon a de son côté exigé
"une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale"
pour reprendre toute autre discussion.
Les représentants des quatre groupes de gauche se sont retrouvés dans la soirée et en ont acté le principe, selon des sources concordantes. Les discussions autour d'un nom doivent se poursuivre mardi.
La gauche joue gros sur cette élection à la chambre basse du Parlement, jeudi.
Une partie du camp macroniste tente depuis plusieurs jours de bâtir une majorité pour garder ce poste-clé, que la présidente sortante Yaël Braun-Pivet entend bien conserver.
Un accord avec la droite, par exemple, pourrait permettre au bloc présidentiel de dépasser la gauche en nombre de voix.
Le sujet était au menu de discussions autour d'Emmanuel Macron lundi avec les chefs du camp présidentiel.
L'idée était de voir (...) comment envisager qu'une autre personnalité que celle proposée par le Nouveau Front populaire préside l'Assemblée.
Attal bientôt démissionnaire
Gabriel Attal, toujours Premier ministre, pourrait remettre sa démission dès mardi, alors qu'un Conseil des ministres est prévu à 11H30.
"Cela devrait être demain"
, confirme un proche d'Emmanuel Macron, notamment pour permettre à tous les ministres élus députés de participer à l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale, puis à l'attribution des postes clés au Palais Bourbon, siège de l'Assemblée, vendredi et samedi.
L'équipe gouvernementale actuelle resterait toutefois un certain temps en place, notamment pendant la période très sensible des JO, pour gérer les
et assurer la continuité de l'Etat.
Au cœur du flou politique, une chose est certaine pour le futur gouvernement : il récupérera des finances publiques dans le rouge. Dans un épais rapport présenté lundi matin, la Cour des comptes dresse en effet un bilan préoccupant.
La nécessité de réduire la dette est un
qui
par toutes les forces politiques, a averti son premier président Pierre Moscovici.
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