Les hôpitaux de Corée du Sud sont fortement perturbés mercredi en raison de l'amplification de la fronde des internes, dont plus de 8.800, soit 71% du total, ont démissionné pour protester contre une réforme des études médicales, selon des données officielles et des informations des médias locaux.
Selon le vice-ministre de la Santé Park Min-soo, 7.813 internes ne se sont pas présentés à leur travail mercredi, soit cinq fois plus que lors du premier jour du mouvement lundi, bien que le gouvernement, selon qui leur action est illégale, leur ait intimé l'ordre de regagner les hôpitaux.
Les hôpitaux de Corée du Sud font largement appel à des stagiaires. Selon des informations des médias locaux, des patients atteints de cancer et des femmes enceintes devant subir une césarienne ont vu leurs rendez-vous reportés.
Les médecins, eux, sont farouchement opposés au projet, estimant qu'admettre plus d'étudiants dans les facultés de médecine se traduira par une baisse du niveau des futurs praticiens, et que la qualité des soins s'en ressentira.
Selon un récent sondage de l'institut Gallup coréen, plus de 75% des personnes interrogées sont en faveur de la réforme, dans un pays qui affiche l'un des taux de médecin par habitants parmi les plus bas dans les pays développés.