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La CIJ donne son avis sur les conséquences de l'occupation israélienne

La plus haute juridiction de l'ONU rend vendredi un avis sur les conséquences légales de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, une affaire sans précédent dans laquelle une cinquantaine d'Etats ont témoigné.

11:28 - 19/07/2024 Cuma
AFP
Des responsables palestiniens ont accusé les occupants israéliens de diriger un système de "colonialisme et d'apartheid" et exhorté les juges à appeler à la fin de l'occupation "immédiatement, totalement et sans condition".
Crédit Photo : REMKO DE WAAL / ANP / AFP
Des responsables palestiniens ont accusé les occupants israéliens de diriger un système de "colonialisme et d'apartheid" et exhorté les juges à appeler à la fin de l'occupation "immédiatement, totalement et sans condition".

Tout avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, ne serait pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël au regard de la guerre à Gaza.


La cour rendra son avis au cours d'une audience à partir de 15H00 (13H00 GMT).


Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un
"avis consultatif"
non contraignant sur les
"conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est".

Cela concerne
"l'occupation prolongée"
du territoire palestinien depuis 1967.

Elle doit aussi examiner les mesures
"visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem".

En juin 1967, Israël a mené la guerre des Six Jours, s'emparant de l'Est de la Palestine et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l'Egypte.

Israël a ensuite commencé à occuper les 70.000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, occupation déclarée plus tard illégale par les Nations unies.


"Danger extrême"


La plupart des intervenants ont appelé, lors d'audiences en février, à ce qu'Israël mette fin à l'occupation qui a suivi la guerre des Six Jours, et certains ont averti qu'une occupation prolongée constituait un
"danger extrême"
pour la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.

Des responsables palestiniens ont accusé les occupants israéliens de diriger un système de
"colonialisme et d'apartheid"
et exhorté les juges à appeler à la fin de l'occupation
"immédiatement, totalement et sans condition".

L'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas a déclaré aux juges que les politiques d'Israël dans les territoires palestiniens sont une forme
"encore plus extrême"
de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994. 

Mais Washington a pris la défense de son allié, affirmant qu'Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses
"besoins très réels en matière de sécurité".

Israël ne participe pas aux audiences mais a soumis une contribution écrite qualifiant les questions posées au tribunal de
"préjudiciables"
et
"tendancieuses".

Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la CIJ par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires à Gaza. En janvier, la cour a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide dans ce territoire palestinien. En mai, elle a ordonné à Israël de stopper son offensive militaire à Rafah.


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