L'inflation en Chine a fortement baissé en février à seulement +1%, son niveau le plus bas depuis un an, loin de la situation dans les pays développés, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
De leur côté, les prix à la sortie des usines ont poursuivi leur chute, signe d'une faible demande et de marges réduites pour les entreprises.
L'indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l'inflation, s'est inscrit en février en hausse de 1% sur un an, contre 2,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Si une baisse était attendue, elle est bien plus forte qu'anticipée par des analystes interrogés par l'agence Bloomberg (+1,9%).
Elle a aussi souligné la base de comparaison plus élevée par rapport à l'an passé, car le Nouvel an lunaire était alors tombé en février, ce qui empêche d'établir un parallèle réellement pertinent entre 2022 et 2023.
Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 2,6% en février sur un an en Chine.
A titre de comparaison, l'inflation était en février de +6,2% en France, avec l'alimentation qui s'est renchérie de 14,5% sur un an.
Malgré la flambée des cours mondiaux des matières premières et de l'alimentaire, la Chine est relativement épargnée par ces hausses et par les conséquences de l'invasion russe de l'Ukraine.
L'économie chinoise a toutefois été lestée en 2022 par les confinements et restrictions aux déplacements de la stricte politique sanitaire "zéro Covid", qui a finalement été levée début décembre. L'activité et la consommation reprennent depuis progressivement.
"Perplexe"
De son côté, l'indice des prix à la production (PPI) a encore décéléré en février (-1,4%), a indiqué jeudi le BNS, et ce pour le cinquième mois consécutif.
Il mesure le coût des marchandises sorties d'usines et donne un aperçu de la santé de l'économie.
En glissement mensuel, les prix se sont toutefois stabilisés en février et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, causées par une forte vague de Covid en décembre-janvier, se sont atténuées.
Cette baisse a toutefois été compensée par la hausse des prix des métaux et de l'énergie.