Le Premier ministre indien Narendra Modi doit présenter vendredi à la présidente un accord pour former une coalition, après des résultats plus serrés que prévu aux législatives qui ont contraint son parti à négocier avec d'autres formations afin de rester au pouvoir.
Son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), qui a gouverné ces dix dernières années avec une majorité absolue, s'attendait à une nouvelle victoire écrasante. Mais les résultats publiés mardi du scrutin, organisé sur six semaines, ont montré que le BJP avait perdu sa majorité, ce qui l'a contraint à négocier avec un groupe de 15 partis pour obtenir le nombre de parlementaires nécessaires pour gouverner.
Le BJP n'a pas révélé les concessions accordées aux membres de l'alliance pour s'assurer de leur soutien, mais plusieurs grands partis ont notamment cherché à obtenir des portefeuilles ministériels importants.
Les commentateurs et les sondages à la sortie des urnes avaient prévu une victoire écrasante de M. Modi, accusé par ses détracteurs d'avoir emprisonné des personnalités de l'opposition et d'avoir bafoué les droits de la communauté musulmane de l'Inde, qui compte plus de 200 millions de personnes. Toutefois, le BJP a obtenu 240 sièges au Parlement, soit bien moins que les 303 sièges qu'il avait remportés il y a cinq ans et 32 sièges de moins que la majorité à lui seul.