Le président de la Transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Dans ses vœux du nouvel an aux Burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a décliné ses grands projets pour 2024.
Le président de la Transition a annoncé, pour la nouvelle année, la création d’une brigade spéciale d’intervention rapide qui regroupera des unités d’élites et des éléments des forces spéciales.
L’équipement des forces armées se poursuit avec l’arrivée
"de nouveaux moyens lourds de protection et l’augmentation de la puissance de feu"
.
Pour lui, ces moyens permettront d’
la lutte contre les groupes armés et le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origine.
En 2023, 343 383 personnes déplacées ont été relogées dans leurs localités d’origine, a indiqué, en mi-décembre dernier, Nandi Somé, ministre de l’Action humanitaire.
Alors que le disponible céréalier prévisionnel couvre à peine les besoins de consommation de 99% de la population, le capitaine Traoré s’est fixé pour objectif
"d’atteindre l’autosuffisance alimentaire"
en 2024.
Pour ce faire, il parie sur deux programmes majeurs lancés en 2023, notamment l’opération Offensive agro-pastorale et l’Initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire.
"Dans le domaine de l’industrialisation et de tout ce qui peut aller dans le sens d’apporter un plus à tous ces vaillants commerçants qui font de leur mieux pour desservir les différentes localités, beaucoup d’initiatives seront prises dans ce sens"
, a indiqué le Chef de l’Etat.
Pour permettre aux populations de profiter des fruits des actions de développement entreprises, il a promis de s’attaquer à la corruption.
"Pour 2024, nous comptons lancer la machine contre la corruption"
, a-t-il martelé.
Il a appelé les Burkinabè à s’approprier l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire, en s’engageant plus dans les actions d’assainissement des villes et campagnes, au moment où une crise sanitaire liée à la dengue a fait plus de 700 morts.
"Le combat que nous menons aujourd’hui est également un combat de la culture"
, a dit le capitaine Traoré. Face à la perte de la culture, il a souligné l’officialisation des langues nationales et la création du Conseil national des communautés.
Sur le plan de la diplomatie, Ibrahim Traoré a fait cas de la rupture avec la France, sans la nommer, parlant de brisure des
"premières chaînes de l’esclavage, de l’impérialisme et du néocolonialisme"
.
"Nous restons convaincus de notre trajectoire, de la ligne que nous avons adoptée. Il n’y a pas mieux que cet itinéraire que nous avons emprunté pour notre liberté, pour notre souveraineté et pour que le Burkina puisse prospérer"
, a affirmé le capitaine.
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