Borrell: Nous refusons de qualifier l'UNRWA d'organisation terroriste

19:5415/07/2024, Pazartesi
MAJ: 15/07/2024, Pazartesi
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Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, s'adressant à la presse lors du sommet du 75e anniversaire de l'OTAN au Walter E. Washington Convention Center à Washington, DC, le 11 juillet 2024.
Crédit Photo : Drew ANGERER / AFP
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, s'adressant à la presse lors du sommet du 75e anniversaire de l'OTAN au Walter E. Washington Convention Center à Washington, DC, le 11 juillet 2024.

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, politiques et de sécurité, Josep Borrell, a exprimé lundi le refus de l'Union de qualifier l'UNRWA d'"organisation terroriste", soulignant la poursuite de son travail avec les donateurs pour soutenir l'agence onusienne.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi et le commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique de voisinage Oliver Varhely, en marge de la 15e réunion du Conseil de partenariat jordano-européen à Bruxelles, suivie par le correspondant d'Anadolu.


Borrell a déclaré :
"Nous rejetons la description de l'UNRWA (l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine) comme une organisation terroriste, et nous continuerons à la soutenir avec nos donateurs."

Il a souligné
"l'importance du partenariat entre la Jordanie et l'Union européenne à différents niveaux".

Les déclarations de Borrell faisaient suite à l'approbation par le Parlement israélien (la Knesset), lors d'une lecture préliminaire, fin mai dernier, d'un projet de loi visant à rompre les liens avec l'UNRWA et à la déclarer comme
"organisation terroriste".

La décision de la Knesset s'inscrit dans le contexte d'allégations selon lesquelles Israël accuse les employés de l'UNRWA de contribuer aux attentats du 7 octobre dernier et que le système éducatif de l'agence soutient
"le terrorisme et la haine",
à l'opposition de nombreux pays qui soutiennent les efforts de l'UNRWA pour secourir et protéger les réfugiés palestiniens.

Safadi a quant à lui souligné que
"la Jordanie est toujours au cœur des crises régionales, ce qui l'affecte grandement sur le plan économique".

Il a déclaré que
"la guerre contre Gaza dure depuis trop longtemps et nous devons travailler pour y mettre un terme".

La guerre menée par Israël contre Gaza avec le soutien américain depuis le 7 octobre dernier a fait près de 127 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.


Tel Aviv poursuit cette guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de mettre un terme à l'invasion de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, et de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza.


Pour sa part, Safadi a souligné l'engagement de la Jordanie à offrir
"une vie décente aux réfugiés",
sans négliger
"la nécessité de leur retour dans leur pays".

Il a ajouté :
"La solution au problème des réfugiés syriens est leur retour volontaire dans leur pays, et nous n'accepterons pas le maintien du statu quo (...) Nous ne pouvons pas supporter seuls le coût surtout que le soutien des donateurs en leur faveur diminue."

La Jordanie est l'un des pays les plus touchés par ce que connaît son voisin du nord. Il accueille sur son territoire environ 1,3 million de Syriens, dont environ la moitié ont le statut de
"réfugiés".

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