Blinken réaffirme l'opposition de Washington à tout déplacement de Palestiniens à Gaza

La rédaction
11:1410/05/2024, vendredi
MAJ: 10/05/2024, vendredi
AFP
Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken.
Crédit Photo : LOREN ELLIOTT / AFP
Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken.

Les États-Unis restent opposés à tout déplacement contraint de Palestiniens sur fond de menace d'une offensive militaire majeure d'Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué jeudi Antony Blinken dans un appel téléphonique avec son homologue égyptien.

Le secrétaire d'État américain a réaffirmé la
"position claire du président Joe Biden selon laquelle les États-Unis ne soutiennent pas une opération militaire majeure à Rafah et le rejet par les États-Unis de tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza"
, a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, rendant compte de l'appel avec le ministre égyptien Sameh Choukri.

L'armée israélienne a bombardé jeudi la bande de Gaza, au moment où les États-Unis déclare cesser des livraisons d'armements à Israël en cas d'offensive majeure dans la ville surpeuplée de Rafah, à la frontière égyptienne.


"Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls"
, a déclaré jeudi M. Netanyahu, au lendemain des menaces américaines, un porte-parole de l'armée israélienne disant qu'ils disposaient de
"suffisamment d'armement pour accomplir (leur) mission à Rafah".

La Maison Blanche s'est efforcée pour sa part de tempérer, soulignant que
"le gouvernement israélien a compris depuis un moment"
ce qu'était cette ligne rouge de Washington.

Pour le président Biden,
"c'est assez simple. Il va continuer à fournir à Israël les capacités dont il a besoin (...) mais il ne veut pas que certaines catégories d'armes américaines soient utilisées"
dans certains types de situations, a dit un porte-parole John Kirby.

Il a répété que pour Washington, Israël n'a pas encore lancé cette opération à grande échelle dans les
"centres de population"
à Rafah.

M. Blinken
"a également exprimé le soutien des États-Unis à la réouverture du point de passage de Rafah et à la poursuite de l'acheminement d'une aide humanitaire qui est urgente",
a ajouté M. Miller.

Mardi, l'armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l'Égypte, bloquant la principale porte d'entrée pour les convois d'aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé. 

M. Blinken a par ailleurs remercié l'Égypte pour sa médiation dans les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages.


Le directeur de la CIA, William Burns, qui s'est fortement impliqué dans les pourparlers, rentre vendredi aux États-Unis, a affirmé de son côté un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Selon lui, les parties
"n'ont pas comblé"
leurs divergences, mais les États-Unis
"n'abandonnent pas tout espoir"
que les discussions débouchent sur l'accord qu'ils souhaitent.

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