Bissau: procès de deux ex-responsables gouvernementaux sur fond de crise politique

13:2312/03/2024, Tuesday
AFP
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, participe à un événement parallèle sur la lutte contre le paludisme sur le continent lors de la 36e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine (UA) au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, le 18 février 2023.
Crédit Photo : Tony KARUMBA / AFP (Archive)
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, participe à un événement parallèle sur la lutte contre le paludisme sur le continent lors de la 36e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine (UA) au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, le 18 février 2023.

Deux ex-membres du gouvernement bissau-guinéen ont commencé à répondre lundi devant un tribunal du prélèvement de plusieurs millions de dollars dans les caisses de l'État, affaire qui avait débouché fin 2023 sur des affrontements entre forces de sécurité rivales, ont constaté des journalistes.

Souleiman Seidi, ministre de l'Économie et des Finances à l'époque, et le secrétaire d'État au Trésor public, Antonio Monteiro, avaient été interpellés fin novembre. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, des éléments de la Garde nationale avaient tenté de les libérer par la force. Des affrontements avec l'armée avaient fait deux morts.


Le président Umaro Sissoco Embalo a présenté ces événements comme une tentative de coup d'État. Il a dissous le Parlement dominé par l'opposition.


Les heurts ont été considérés comme une nouvelle illustration des fractures politiques profondes au cœur de l'État, qui traversent aussi les forces de sécurité.

Le procès ouvert lundi a été ajourné à une date non précisée après plusieurs heures de débats houleux.


La Guinée-Bissau, pays lusophone de deux millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde et considéré comme l'un des plus gangrenés par la corruption, va depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974 de putschs en coups de force armés ou politiques.


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