Les organisations politiques existantes ou en cours de création ont 60 jours pour s'enregistrer auprès de la commission électorale nommée par l'armée, selon les règles approuvées jeudi, et publiées vendredi dans un journal d'Etat.
La loi ne précise pas comment ces chiffres seront vérifiés, d'autant que des régions de la Birmanie sont en proie à un violent conflit entre forces armées et milices rebelles.
La junte, en quête de légitimité depuis le coup d'Etat du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, détenue depuis, a promis des élections cette année, bien qu'aucune date n'ait encore été annoncée.
L'armée avait justifié son putsch par des fraudes massives lors du scrutin de novembre 2020 qui avait confirmé à la tête du pays le parti de la prix Nobel de la paix, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) des accusations contestées par les observateurs internationaux.
Les Etats-Unis ont déjà qualifié d'imposture ces élections, que soutient de son côté Moscou, allié et fournisseur d'armes de Naypyidaw.
Une poignée de partis plus petits et régionaux ont fait part de leur volonté de participer, pendant que le parti de l'union, de la solidarité et du développement, soutenu par l'armée, organisait des rassemblements à travers le pays ces dernières semaines.
La commission électorale mène des discussions avec les partis politiques pour mettre en place un système de représentation proportionnelle, a indiqué Min Aung Hlaing.
Selon des experts, la junte pourrait abandonner le système uninominal majoritaire à un tour par lequel le LND, aujourd'hui décimé, avait remporté d'écrasantes majorités en 2015 et 2020.