Crédit photo. Munir uz zaman . @AFP
Une unité d'élite de la police du Bangladesh pratique extorsion, harcèlement et arrestations arbitraires de réfugiés rohingyas qu'elle est pourtant chargée de protéger.
Le Bataillon de policé armée du Bangladesh (APBn) opère dans des camps abritant près d'un million de membres de la minorité apatride des Rohingyas, dont la plupart ont fui la Birmanie après la répression sanglante de l'armée birmane, sous le coup d'une enquête de l'ONU pour génocide.
Mais des réfugiés et travailleurs humanitaires ont déclaré à HRW que la sécurité s'était détériorée dans le camp de Cox's Bazar après que l'unité de police a été chargée de le surveiller en 2020.
L'organisation de défense des droits humains a déclaré avoir parlé à des dizaines de réfugiés rohingyas vivant dans ce camp surpeuplé du sud-est du pays, et avoir documenté au moins 16 cas d'abus graves commis par des agents de l'APBn.
Un rapport que le commandant de bataillon Syed Harunor Rashid a jugé "
. "
Les criminels leur racontent de faux faits, et (Human Rights Watch) les rapporte. C'est comme de faire le jeu des criminels"
, a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant que l'unité lancerait une enquête si elle "
recevait des plaintes spécifiques"
.
De leur côté, plusieurs réfugiés rohingyas ont déclaré à l'AFP que les abus de la police étaient
".
"
Il y a quelques jours, je rentrais au camp (...) Des agents de l'APBn m'ont arrêté au poste de contrôle, m'ont interrogé et m'ont giflé
", a témoigné Ali Jaker, 20 ans.
Il a ajouté que les policiers lui avaient pris son téléphone mobile ainsi que l'équivalent de 50 dollars qu'il avait sur lui. "
Ils ont menacé de me poursuivre si je rapportais cette histoire à qui que ce soit"
, a-t-il dit.
Une autre réfugiée, Sitara Bibi, 45 ans, a affirmé avoir dû verser l'équivalent de 30 dollars aux policiers. "
Si je ne payais pas, la police allait accuser mon fils de trafic de drogue"
, a-t-elle affirmé.
Un responsable civique rohingya s'exprimant sous couvert d'anonymat a également confié à l'AFP que les réfugiés étaient contraints de payer la police pour se déplacer entre les camps ou pour pouvoir y entrer tard dans la nuit.
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