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Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a pointé lundi "un ratage" dans le suivi psychiatrique de l'auteur de l'attaque survenue samedi à proximité du pont de Bir-Hakeim, dans le XVe arrondissement de Paris, et ayant fait un mort et deux blessés.
"Il y a manifestement eu un ratage, pas dans les services de renseignement, mais (...) manifestement psychiatrique"
, a déclaré Darmanin sur BFM-TV/RMC. Et de préciser:
Les médecins, à plusieurs reprises, ont considéré qu’il allait mieux, qu'il était plus normal et qu’il pouvait vivre, si j’ose dire, librement.
"(…) Il y a quelqu’un de malade mentalement qui ne prend plus son [traitement] et qui passe à l’acte",
a-t-il indiqué.
"C'est un cas qui lie l'islam radical incontestablement et la maladie mentale (...) Les cas comme cela sont nombreux (...) 30 % sont radicalisés, incontestablement radicalisés avec l'islam radical, et se mêle à ça la maladie psychiatrique"
, a-t-il encore expliqué.
Il a, par ailleurs, estimé que
"dans le cadre de la loi actuelle (...) les services du ministère de l’Intérieur ont fait le maximum".
"Voilà quelqu'un qu'on a arrêté en 2016, qui s'est converti à l'islam en 2015, très jeune, qui a fait quatre ans de prison. Il a fait l'intégralité à quelques jours près de sa peine de prison, qui a été suivi judiciairement, et grâce à ce suivi judiciaire, le médecin psychiatre a pu de nouveau faire une injonction de soins parce qu'il a une maladie mentale manifestement très prononcée"
, a-t-il relevé.
Pour rappel, samedi soir, peu après 21h (heure locale), l’auteur de l’attaque, Armand Rajabpour-Miyandoab, a agressé au couteau un touriste germano-philippin qui a succombé à ses blessures, avant de s’en prendre à ses autres victimes à coups de marteau, aux abords du Quai de Grenelle, situé dans le XVe arrondissement de la capitale française, non loin de la Tour Eiffel.
Il a ensuite été interpellé grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre qui ont fait usage d’un Taser pour l’appréhender.
L'assaillant a publié une vidéo de revendication de son acte sur les réseaux sociaux, dénonçant notamment les
"crimes contre les musulmans, spécialement les femmes et enfants"
, et prêtant allégeance à Daech.
Armand Rajabpour-Miyandoab, d’origine iranienne, né en 1997 à Neuilly-sur-Seine, est fiché S et atteint de troubles psychiatriques.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) qui s’est saisi de l’enquête dès samedi soir, poursuit ses investigations sous la qualification d’assassinat et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
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