La Banque centrale européenne (BCE) et l'autorité européenne chargée des assureurs (EIOPA) ont appelé lundi à résorber le déficit de couverture des sinistres résultant de catastrophes liées au climat dans l'UE, qui risque encore d'augmenter dans le futur.
Seulement un quart des sinistres dus aux catastrophes liées au climat dans l'UE -tempêtes, inondations, incendies de forêts- sont actuellement assurés et ce déficit devrait se creuser à mesure que l'impact du changement climatique augmente, expliquent les deux institutions dans un document de travail conjoint.
Il s'agirait ensuite d'étendre les émissions de "catbonds" (obligations catastrophes), qui permettent aux assureurs de transférer au marché le risque lié à certains événements naturels.
Dans le cadre de ces partenariats, les assureurs et les réassureurs assument une partie du risque au côté du gouvernement, tandis que les assurés peuvent être incités à s'adapter face aux risques, réduisant ainsi l'aléa moral.
Enfin, les régimes d'assurance au niveau national pourraient être complétés par un régime public à l'échelle de l'UE. Il garantirait que des fonds suffisants parviennent aux pays pour la reconstruction, après une catastrophe majeure liée au climat.
Les inondations lors de l'été 2021 en Europe ont causé des dommages totalisant 46 milliards d'euros de coûts, dont seulement 11 milliards d'euros étaient assurés. L'Allemagne a engagé en réponse jusqu'à 30 milliards d'euros pour financer les efforts de reconstruction.