Assassinat d'un journaliste au Cameroun: un influent homme d'affaires arrêté

14:416/02/2023, Pazartesi
AFP
Crédit Photo: Daniel Beloumou Olomo / AFP
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Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit "Martinez", 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jour plus tard.

Un influent homme d'affaires, Jean-Pierre Amougou Belinga, a été arrêté lundi au Cameroun dans le cadre de l'enquête sur le meurtre récent de Martinez Zogo, un journaliste enlevé puis tué après avoir été torturé, ont annoncé son groupe de média et un responsable du ministère de la Communication.

Martinez Zogo était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, et animateur vedette d'une émission quotidienne, Embouteillage, dans laquelle il dénonçait régulièrement l'affairisme et la corruption dans ce pays d'Afrique centrale dirigé depuis plus de 40 ans par le président Paul Biya, et son tout puissant parti.


M. Amougou Belinga, réputé proche de plusieurs ministres et hauts responsables de l'Etat, a été
"interpellé (...) aux aurores"
et
"se trouve actuellement dans les locaux du Secrétariat d'Etat à la Défense (SED)"
, l'institution à la tête de la gendarmerie, a annoncé le groupe de médias L'Anecdote, dont M. Belinga est propriétaire.

"M. Amougou Belinga a été arrêté très tôt ce matin, il est cité comme suspect dans l'assassinat de Martinez Zogo"
, a confirmé à l'AFP Denis Omgba Bomba, directeur de l'Observatoire national des médias, organe rattaché au ministère de la Communication.

Martinez Zogo dénonçait en particulièrement au micro de son émission Embouteillage de présumées affaires de corruption dans lesquelles il mettait régulièrement nommément en cause M. Amougou Belinga, propriétaire de nombreux groupes d'entreprises dans les domaines de la banque, des finances, de l'assurance, de l'immobilier et des médias, dont le quotidien L’Anecdote, les télévisions Vision 4 et Télésud ainsi que la radio Satellite FM, tous réputés en faveur du pouvoir.


Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit "Martinez", 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jour plus tard.
"Son corps a manifestement subi d'importants sévices",
avait annoncé le gouvernement.

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