Une jeune fille palestinienne porte un jerrycan vert devant des décombres pendant que les Palestiniens continuent de vivre dans des conditions difficiles à Khan Younes, détruit par les attaques israéliennes où il n'y a presque plus de bâtiments intacts, à Gaza, le 24 juin 2024.
La cheffe de la diplomatie allemande et l'ambassadeur américain en Israël ont appelé lundi une Autorité palestinienne réformée à jouer un rôle clé dans la gouvernance d'après-guerre à Gaza, lors d'une conférence dans la ville israélienne d'Herzliya.
"L'Autorité palestinienne doit faire partie"
du
"jour d'après"
dans la bande de Gaza, a déclaré l'ambassadeur américain Jacob Lew, soulignant le besoin d'une
"administration civile"
dans le territoire actuellement ravagé par la guerre.
Washington plaide pour une réforme de l'Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas, qui siège en Palestine occupée, afin qu'elle puisse jouer un rôle clé dans la reconstruction politique de Gaza.
Nous devons trouver une façon de faire en sorte que ces gens travaillent ensemble d'une façon qui convienne aux besoins de chacun.
"Et je crois que c'est possible"
, a ajouté l'ambassadeur, suggérant ainsi qu'une AP à Gaza pourrait aussi convenir à Israël qui sous prétexte de combattre le mouvement de résistance palestinien Hamas, mène une guerre dévastatrice contre les civils à Gaza.
Les États-Unis plaident pour la solution à
"deux États"
, un État palestinien viable aux côtés d'un État israélien qui permettrait d'assurer
"la sécurité et la dignité"
des Palestiniens de Palestine occupée et de Gaza, a fait valoir M. Lew.
"Qualifier cela de victoire du Hamas, ce serait prendre les choses à l'envers"
, a-t-il estimé en référence à la position du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu pour qui la reconnaissance d'un État palestinien serait une
"récompense"
pour l'attaque du mouvement de résistance le 7 octobre.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a elle aussi plaidé pour la solution à
"deux États"
, qui reste selon elle
"la meilleure voie vers une paix durable"
, et une
"réforme",
sans la
"détruire",
de l'Autorité palestinienne.
Lors de cette conférence à laquelle assistait aussi de nombreux gradés de l'armée israélienne, elle a déclaré:
Il est dangereux et contre-productif de détruire et de déstabiliser les structures établies de l’Autorité palestinienne.
Ces propos interviennent après ceux, dimanche, du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour qui la
"phase intense"
de la guerre à Gaza est sur le point d'être complétée.
Interrogé sur les scénarios d'après-guerre, il a laissé entendre qu'Israël allait garder
"un contrôle militaire"
dans un
"proche avenir"
mais qu'il souhaitait à terme la création d'une
"administration civile avec des Palestiniens",
sans toutefois appeler l'Autorité palestinienne à jouer un rôle politique à Gaza.
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