Et lundi matin, des habitants de Kurmuk, sur la frontière avec l'Ethiopie, rapportent à la presse qu'un groupe rebelle a lancé une attaque contre l'armée.
Ce même groupe avait déjà ouvert jeudi un nouveau front au Kordofan-Sud, frontalier du Soudan du Sud, obligeant déjà l'armée à répondre sur différents fronts, tous dans le sud.
Or, décrypte pour l'AFP un ancien officier de l'armée sous couvert d'anonymat, la prise du QG de la police - en bordure sud de la capitale - change radicalement cette donne.
Et même si les FSR venaient à perdre cette position stratégique, les vidéos diffusées par leur propagande montrent leurs hommes s'emparant d'importants stocks d'armes et de munitions l'assurance de pouvoir poursuivre encore longtemps la guerre d'usure lancée le 15 avril.
Depuis le début de la guerre, deux tiers des établissements de santé sont hors service: certains ont été bombardés, d'autres sont occupés par des belligérants ou au coeur des combats. Ceux restés ouverts doivent composer avec des réserves de médicaments quasiment à sec, de longues coupures d'eau et d'électricité et des soignants ayant fui ou ayant été emportés par la guerre.
Chaque jour, de nouveaux déplacés fuient les combats, mais aussi les violences sexuelles et les pillages devenus légion.
En tout, plus de 2,5 millions de personnes ont quitté leur maison. Plus d'un demi-million ont traversé des frontières, principalement vers l'Egypte, au Nord, et le Tchad à l'ouest, selon l'ONU.