- 23.11.2024, samedi
- 15:52
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en visite à Pékin, sera-t-il reçu par le président chinois Xi Jinping ? Le monde entier s'interroge sur la réponse à cette question. En effet, Antony Blinken devait se rendre à Pékin en février dernier, mais la visite a été annulée après qu'un ballon chinois géant a été repéré dans le ciel américain. Selon les États-Unis, le ballon chinois servait à des fins de "renseignement" . Selon Pékin, il s'agissait d'un ballon météorologique à des fins "civiles".
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken,
en visite à Pékin, sera-t-il reçu par
le président chinois Xi Jinping ?
Le monde entier s'interroge sur la réponse à cette question.
En effet, Antony Blinken devait se rendre à Pékin en février dernier, mais la visite a été annulée après qu'un ballon chinois géant a été repéré dans le ciel américain. Selon les États-Unis, le ballon chinois servait à des fins de
"renseignement"
. Selon Pékin, il s'agissait d'un ballon météorologique à des fins "civiles". Pékin a également affirmé que le ballon avait accidentellement pénétré dans l'espace aérien américain. Le ballon chinois a été abattu au-dessus de l'océan Atlantique. Depuis ce jour, la communication entre les États-Unis et la Chine a été détériorée.
Par ailleurs, les médias américains ont récemment affirmé que la Chine avait installé une station de
"renseignement"
à Cuba. Selon ces allégations, cette station, capable d'intercepter des signaux électroniques provenant de bâtiments militaires et commerciaux américains, fonctionnerait depuis 2019.
Il s'agit essentiellement de fragments de la
"nouvelle guerre froide"
entre les États-Unis et la Chine. Cette "guerre froide" est une guerre de grande envergure qui comprend des aspects militaires, technologiques, économiques, commerciaux, culturels et diplomatiques. Les États-Unis tentent de mettre en place une coalition mondiale pour contenir l'essor économique de la Chine. Ils présentent cette coalition comme une lutte existentielle entre les
"techno-démocraties"
et les
"techno-autocraties".
Se considérant comme
"l'empereur de l'ordre mondial",
les États-Unis voient dans la montée en puissance de la Chine la seule menace qui pèse sur ce rôle.
Les faucons anti-Chine aux États-Unis, que j'appelle le
"parti anti-Chine",
travaillent fébrilement à découpler l'économie américaine de l'économie chinoise. Il ne fait aucun doute que ce "découplage" aura un impact profond sur l'économie mondiale. Même si l'administration Biden poursuit les
"guerres commerciales"
avec la Chine héritées de Trump, elle semble vouloir le faire sous une "douce couverture".
Depuis l'incident du "ballon chinois", les contacts entre l'"armée chinoise" et le
"Pentagone"
ont également été interrompus. La partie chinoise a rejeté à plusieurs reprises les propositions de rencontre du Pentagone. Le secrétaire américain à la défense,
Lloyd Austin
, qui se trouvait à Bruxelles pour la
"réunion des ministres de la défense de l'OTAN",
a déclaré vendredi qu'il était tout à fait disposé à rencontrer son homologue chinois.
"Nous nous rencontrerons à un moment donné, mais nous n'en sommes pas encore là",
a déclaré M. Austin. M. Austin a eu une très brève rencontre avec son homologue chinois lors du
"Sommet Shangri-La"
à Singapour au début du mois, qui s'est limitée à une poignée de main et à un échange d'amabilités.
Par ailleurs, de nombreuses entreprises internationales implantées aux États-Unis ne sont pas favorables à une divergence avec la Chine. Les entrepreneurs américains en visite en Chine, dont
Elon Musk,
reçoivent un accueil très chaleureux à Pékin. Le président chinois Xi Jinping a rencontré l'homme d'affaires milliardaire Bill Gates, fondateur de
"Microsoft",
à Pékin vendredi. Lors d'une rencontre chaleureuse qui a indigné le
"Parti anti-Chine"
aux États-Unis, Xi Jinping a déclaré que M. Gates était un vieil ami qui avait contribué au développement de la Chine. Il est à noter que Xi Jinping s'est adressé au peuple américain plutôt qu'à l'"administration Biden".
Les faucons anti-chinois du Congrès américain sont évidemment très en colère contre la visite de Blinken en Chine. Selon eux, tenter de normaliser les relations diplomatiques avec Pékin équivaut à porter atteinte à la sécurité nationale.
Michael McCaul,
président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a menacé d'assigner M. Blinken à témoigner si l'administration Biden ne fournissait pas de documents détaillant une liste de mesures de rétorsion contre la Chine et la date de leur mise en œuvre.
Mike Gallagher,
président de la
"Commission Chine"
de la Chambre des représentants, créée pour surveiller le
"Parti communiste chinois",
a déclaré: "
Un engagement dissocié d'une forte dissuasion militaire ?
je ne suis pas sûr de ce que cela va permettre d'accomplir".
En fait, l'administration Biden n'attend pas grand-chose de cette visite. Pour utiliser une expression plus juste, le voyage de Blinken est
"exploratoire"
pour Washington. Le
"Sommet du G-20"
aura lieu en Inde en septembre prochain et le
"Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC)"
à San Francisco en novembre prochain. Le voyage de Blinken est donc également très important pour que Biden et Xi Jinping se rencontrent face à face lors de ces sommets. Le président chinois Xi Jinping, qui a rencontré Bill Gates, rencontrera-t-il également le secrétaire d'État américain Antony Blinken ? C'est la question la plus curieuse qui se pose aujourd'hui à Washington.
#USA
#Chine
#Politique
#Abdullah Muradoğlu
