La délégation turque à La Haye, ayant transmis le 7 août 2024 la déclaration d'intervention au greffe de la CIJ, se compose de l'ambassadeur Selçuk Ünal, du président de la Commission de la justice de l'Assemblée nationale, Cüneyt Yüksel, du président de la Commission mixte Türkiye-Union européenne, İsmail Emrah Karayel, et du membre de la Commission constitutionnelle, Cahit Özkan.
La Türkiye a rejoint mercredi la procédure engagée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour violation de la Convention sur le génocide de 1948.
Une délégation de parlementaires turcs, accompagnée de l'ambassadeur de Türkiye aux Pays-Bas, s'est rendue à cette effet à la Haye, au siège de la CIJ.
Cette
"déclaration d'intervention"
repose sur l'article 63 du Statut de la CIJ, a rappelé sur X le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Öncü Keçeli, en soulignant qu
"aucun pays au monde n'est au-dessus du droit international".
"L'affaire portée devant la CIJ est extrêmement importante pour garantir que les crimes commis par Israël ne resteront pas impunis"
, a-t-il insisté.
L'Afrique du Sud a initié sa procédure fin 2023 devant la CIJ, la plus haute juridiction des Nations unies, en alléguant que l'offensive israélienne à Gaza viole la convention de l'ONU sur le génocide de 1948.
Les opérations israéliennes dans le territoire palestinien ont fait près de 40 000 morts en dix mois, selon les différentes instances onusiennes.
L'Afrique du Sud a été rejointe depuis par la Colombie, la Libye, l'Espagne, le Mexique et par les Palestiniens, qui disposent du statut d'observateur à la CIJ.
La déclaration de la Türkiye est présentée dans un contexte de tensions redoublées après la mort à Téhéran du responsable politique du Hamas, Ismail Haniyeh, attribuée à Israël.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a dénoncé lundi les soutiens
dont bénéficie Israël, qui
"sape les fondements du droit international".
Israël face à la justice internationale
Dans un arrêt rendu le 26 janvier, la CIJ a ordonné à Israël de faire tout son possible pour prévenir les actes de génocide lors de ses opérations militaires à Gaza.
En juin, elle a également ordonné à Israël de garantir un
aux enquêteurs mandatés par l'ONU pour examiner les allégations de génocide.
Entre-temps, Pretoria a aussi demandé à la CIJ d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah, estimant que
"le génocide (avait) atteint un niveau horrible".
Par ailleurs, l'organe judiciaire principal des Nations Unies a jugé le mois dernier que l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était
et qu'elle devait cesser
"le plus rapidement possible".
Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes, mais la Cour ne dispose pas de moyens concrets pour les faire appliquer.
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