Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré, concernant le conflit Israël-Palestine que, "cette guerre peut conduire à des guerres plus importantes, mais elle peut aussi déboucher sur une paix historique".
Le Chef de la diplomatie turque s'est exprimé, mardi, lors de la conférence de presse conjointe organisée après sa rencontre avec le ministre libanais des Affaires étrangères et de l'immigration, Abdallah Buhabib, à Beyrouth.
La Türkiye multiplie les initiatives auprès des pays de la région pour préparer le terrain à une paix plus grande.
Soulignant que tant que la création d'un État palestinien est reportée, la paix n'arrivera pas dans la région, Fidan a déclaré que les événements récents l'ont une fois de plus prouvés.
La Türkiye prend très au sérieux la paix qui peut être instaurée entre la Palestine et Israël, a partagé Fidan, poursuivant:
La Türkiye a des idées claires pour cela et elle continuera à les exprimer.
Fidan en a profité pour critiquer certaines approches sur le conflit Israël-Palestine.
Écoutez nos avertissements
Hakan Fidan a par ailleurs soulevé la nécessité de changer certaines approches et définitions.
Soulignant que la communauté internationale devrait prêter attention aux sensibilités liées à la mosquée Al-Aqsa, le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré:
La Türkiye est un État fort et expérimenté qui a une longue histoire. Veuillez prêter attention à nos avertissements.
Fidan a insisté sur le fait qu'on ne peut pas jouer avec le sacré, qu'on ne peut pas essayer de violer le sacré d'une manière qui conduirait à une crise plus importante.
Soulignant l'étroite coopération de la Türkiye, principalement avec l'Égypte, il a déclaré qu'Ankara avait reçu de nombreuses demandes de la part de pays souhaitant obtenir de l'aide pour la libération de leurs citoyens piégés à Gaza.
Nos efforts, en particulier pour la libération des étrangers et des civils, se poursuivent. Nos efforts se poursuivront pour l'établissement d'une paix durable.
Onze jours après le début du conflit avec le groupe palestinien Hamas, les bombardements israéliens et le blocus de la Bande de Gaza se poursuivent. Plus d'un million de personnes ont été déplacées, soit près de la moitié de la population totale de Gaza, selon l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Les combats ont commencé lorsque le Hamas a lancé, le 7 octobre, l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" contre des cibles du Hamas dans la Bande de Gaza.
On estime qu'au moins 2 848 Palestiniens, dont 750 enfants, ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes sur Gaza, tandis que le nombre de victimes de ces attaques israéliennes en Cisjordanie s'élève à 61. Plus de 1 400 Israéliens ont été tués dans le conflit armé.